Les vendeurs
ambulants de la cité des Glycines, dans le quartier de Maraval, ont été sommés,
lundi, d'évacuer les lieux. Une vaste opération de lutte contre le marché
informel et le squat des espaces publics a été menée, avant-hier lundi, par les
services du secteur urbain d'El Othmania, en collaboration avec les services de
la police. Cette action a été menée dans les alentours de la cité des glycines,
un site qui désormais attire de plus en plus de commerçants informels. Ce
marché presque journalier risque de condamner cette cité et bloquer l'accès à
plusieurs ruelles. Les habitants, soucieux du sort qui sera réservé à leur
quartier, ont dénoncé les désagréments occasionnés et les perturbations
constatées dans la circulation. Cette opération va se généraliser à d'autres
cités, apprend-on de mêmes sources. La chasse aux commerçants informels et la
lutte contre le défaut d'hygiène sont désormais lancées. Après un laisser-aller
de plusieurs mois, les pouvoirs publics ont décidé de prendre les devants pour
contrecarrer ce phénomène dont les proportions sont devenues alarmantes pour
une ville à l'image d'Oran. Un arrêté de wilaya, le 15-13, vient d'être adressé
à tous les maires et les services de la Sûreté de wilaya d'Oran pour son
application. Depuis plusieurs jours, les équipes de la police sont sur le
terrain pour lutter contre cette anarchie et le commerce illicite. L'opération
va cibler tous les commerces dont les restaurants, les cafétérias, les
vulcanisateurs, les crémeries et autres prestataires de services. L'arrêté
interdit tout squat d'espaces publics, exposition de marchandises sur la voie
publique et exercice d'activité contraire au registre de commerce. Les
commerçants sont contraints de respecter les nouvelles dispositions faute de
quoi ils seront mis en demeure. Ils doivent également présenter leurs documents
pour attester leur activité. L'exercice d'activité sans registre de commerce
est sanctionné par une fermeture administrative et une poursuite judiciaire.
Idem pour ceux qui abandonnent leurs détritus sur la voie publique. Il sera
question d'appliquer la réglementation dans toute sa rigueur, précise-ton. En
effet, la détérioration du cadre de vie et l'anarchie qui prévaut ces derniers
mois à Oran ont probablement réveillé la conscience de nos responsables. Aucun
quartier n'est épargné par cette dégradation et ce laisser-aller, ce qui n'a
fait qu'aggraver la situation. Avec cet arrêté du wali, dont des copies ont été
adressées aux responsables locaux, cette campagne pourra enfin redonner une
lueur d'espoir à une ville dont l'image est ternie.