Plusieurs dizaines
de travailleurs de l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE)
de Sidi Bel-Abbès ont entamé une grève ouverte depuis jeudi dernier pour des
revendications relatives à l'augmentation des salaires et le calcul de la prime
de rendement collective. La chaîne de production a été totalement paralysée
durant toute la journée du jeudi, a-t-on appris de sources concordantes. Le
secrétaire général du syndicat d'entreprise que nous avons contacté par
téléphone a signalé que le délai de 8 jours du préavis de grève déposé auprès
de la direction générale a expiré le mercredi dernier sans que les responsables
de l'entreprise ne réagissent. Après le débrayage observé par les travailleurs,
le syndicat a entamé des négociations avec le PDG qui auraient duré plus de 3
heures sans résultat palpable selon notre interlocuteur. Les revendications du
syndicat ont essentiellement porté sur la mise à niveau avec la filiale
ALFATRON notamment la tranche de 8% qui reste à concrétiser et qui est portée
sur un PV signé entre la direction générale et le partenaire social. L'autre
revendication porte sur la prime de rendement collective qui devrait être
calculée sur 90 % et qui n'a pas été régularisée comme il a été convenu. A
priori, le syndicat de l'entreprise qui a favorisé les voies du dialogue et de
la concertation se retrouve coincé par une direction générale qui ne répond pas
par une disponibilité à trouver des solutions qui permettent d'apaiser la
tension parmi les travailleurs pour les remettre au travail. Nous apprenons par
le syndicat que la grève se poursuit et que les travailleurs sont décidés à
paralyser la chaine de montage jusqu'à la concrétisation effective des
revendications. Nous n'avons pas pu contacter le directeur général pour
recueillir sa version des faits. Des sources d'informations indiquent que ce
responsable a évité de s'adresser à la presse. Nos sources d'information
confirment des allégations portés par les représentants syndicaux selon
lesquelles l'ENIE est confrontée à des difficultés de trésorerie et un
déséquilibre dans le budget qui ne lui permet en aucun cas de faire face à ces
augmentations des salaires exigées par les travailleurs.