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Atmosphère de fin
de règne pour Abdelkader Bensalah, au sein du parti du Rassemblement national
démocratique (RND). La fronde a pris de l'ampleur, au cours des dernières 48
heures, et, dans une pétition, la majorité des membres du conseil national du
parti, appellent Ahmed Ouyahia, celui qui a été éjecté, il y a deux ans, à
reprendre la direction du RND. Jeudi, en marge des travaux du Conseil de la
Nation, Bensalah a été acculé par la presse à s'exprimer sur les soubresauts
qui agitent, actuellement, le second parti algérien, après le FLN. Mal à
l'aise, le secrétaire général du RND et président du Conseil de la Nation a,
ainsi, martelé qu'il «ne mélange pas le travail au sein des institutions de
l'Etat et celui du parti. Mais vu ce qui se passe je dirai, premièrement, que
le RND vit une situation anormale. Les événements se succèdent, très vite, et
les informations viennent de toutes parts». Il ajoute: «personnellement, je
n'ai reçu rien d'officiel qui affirme ou infirme, telle ou telle orientation».
Pour autant, il a appelé les militants du RND «à la raison pour préserver
l'unité et la stabilité du parti». Interrogé, en fait, sur les bruits qui
courent sur un probable retour de Ahmed Ouyahia, à la tête du RND, Bensalah a
botté en touche en répondant «qu'il n'avait pas d'informations à ce sujet».
Avant de se raviser et souligner que «je suis au courant de ces informations,
mais je n'ai pas reçu les données. Je vais me permettre un peu de temps pour
répondre et prendre position par rapport à ces questions», avant d'appeler les
militants du parti «au calme et à la raison afin de trouver des formules qui
préservent l'unité et la stabilité du parti».
Pour lui, «l'Algérie a besoin d'un parti comme le RND, pour consacrer la stabilité et la démocratie». Il a reconnu, cependant, qu'une «situation anormale règne au RND». Selon des informations proches des «putschistes», au moins 304 membres sur les 360, du conseil national du RND, en plus de «tous les députés et la majorité des membres du Conseil de la Nation» ont signé cette pétition, qui appelle Abdelkader Bensalah à déposer sa démission de la tête du RND. In Fine, les militants et cadres du parti lui reprochent d'avoir pris en otage le RND depuis le départ de Ouyahia. OUYAHIA, LE RETOUR ? En outre, les secrétaires de wilaya ne sont, toujours, pas installés et les militants lui reprochent également «sa gestion catastrophique», et son «incapacité d'avoir des rapports corrects avec les cadres du parti. Il ne cesse d'humilier et de rabaisser les gens, à tel point que plus personne ne souhaite travailler avec lui». Pour beaucoup, Bensalah est «désormais un homme seul». Suffisant pour préparer le retour de Ahmed Ouyahia, lui-même éjecté du RND, en 2013. Dans les milieux du RND, on parle, d'ores et déjà, de la fin du règne Bensalah, avec des préparatifs pour l'organisation d'un congrès extraordinaire devant re-intrôniser Ouyahia, à la tête du parti. C'est en 2013 que celui-ci, acculé à la porte de sortie par les redresseurs, à leur tête, il y avait l'ancien ministre de la Santé Yahia Guidoum, a déposé sa démission sous la forme d'une longue lettre explicative de son départ. Il avait annoncé sa démission le 15 janvier 2013. Sera t-il à la tête d'un nouveau mouvement de redressement d'un parti qui a déjà perdu les dernières législatives, ou gardera t-il le silence sur tout ce «brouhaha», préférant se consacrer à ses missions auprès du Président Bouteflika ? Pas sûr, Ouyahia est un homme de compétitions. Gageons qu'il va réapparaître bientôt, d'autant qu'il sera aux premières loges pour les discussions sur la nouvelle mouture de la Constitution, puisqu'il est le rédacteur des modifications soumises aux partis. |
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