L'association
«Errahma» reste la lus active dans le domaine du dépistage et d'aide aux
malades cancéreux, ainsi des spécialistes se sont déplacés à la localité rurale
de Chabet El Ameur pour une campagne gratuite de dépistage du cancer du sein
Les deux oncologues à savoir : les Prs Oukkal et Kannoun ont souligné, à
l'adresse du millier de femmes présentes, que le cancer du sein et du col de
l'utérus est discret, dénué de tout symptôme mais qui se manifeste, pour le
cancer utérin, par des signes, tels que le saignement ou l'écoulement vaginal
ou par des menstruations inhabituelles abondantes ou encore des douleurs après
un rapport sexuel. L'oncologue dira «si le virus n'était pas détecté à temps,
il pourrait se propager en une tumeur maligne et atteindre d'autres organes du
corps, car il existe des signes tardifs endormis». Et de prévenir : «il est
demandé à toute femme mariée de consulter un spécialiste pour un test de dépistage,
appelé «frottis», seul moyen efficace permettant de diagnostiquer un état
précancéreux». Exhibant, preuve à l'appui, des images montrant des femmes
malades atteintes du VPH, et en mettant en garde, ces dernières, à faire un
test de dépistage avant que ça ne soit trop tard. Le spécialiste avertira les
femmes que «la tumeur détectée, précocement a une chance de guérison de 100%,
contrairement à celle diagnostiquée tardivement d'où le risque d'une métastase»
. Concernant le cancer le plus répandu, chez la femme : celui du sein,
l'intervenant oriente «si vous sentez des nodules de la dimension d'une bille,
il faudrait consulter un médecin, lui seul a le pouvoir de vous orienter à
faire une mammographie afin de diagnostiquer l'origine de la boule. Dans le cas
d'une tumeur bénigne, on vous enlèvera le nodule, et dans le cas contraire,
c'est l'ablation du sein», insista le docteur sur l'importance du dépistage
précoce. Cette journée sur le dépistage des cancers du sein et du col utérin, a
touché plus de 1.354 femmes venant des douars les plus reculés, certaines n'ont
jamais consulter un gynécologue, soit par ignorance ou tout simplement comme
l'avoue une patiente « par peur de la maladie et de tout ce qui découlera ».
Des membres de l'association «Errahma» diront que des femmes ont été répudiées
car atteintes de cancer du sein.
L'équipe médicale
constituée des deux professeurs et résidents, ainsi que de généralistes, a
procédé à 339 frottis cervico-vaginal, et 1015 consultations de sénologie. Les
oncologues ont assuré, le jour même, plus de 120 échographies mammaires à la
polyclinique alors que l'association prendra en charge les 450 mammographies.
On relève, enfin, une dizaine de cas suspects nécessitant une assistance, tant
médicale que psychologique. Agissant sous le thème: «soigner pour vivre »
l'association «Errahma» compte investir d'autres localités dans les jours à
venir, et sera accompagnée de la direction de la Santé.