Trois nouvelles
stations d'épuration des eaux usées (STEP), destinées à protéger le milieu
naturel contre la pollution, ont été inaugurées, ce lundi, par le ministre des
Ressources en eau, Hocine Necib, en visite de travail dans la wilaya.
Implantées respectivement dans les communes d'Aïn Témouchent, Aïn-Tolba et
Bouzedjar, ces infrastructures ont été mises en exploitation et vont permettre
d'intercepter et d'épurer les eaux usées, d'origine domestique principalement,
afin de contribuer à l'assainissement et à la préservation des ressources.
L'intérêt de ces STEP porte également sur l'utilisation des eaux épurées à des
fins agricoles pour l'irrigation de centaines d'hectares de terres. L'autre
impact est lié à la protection du milieu naturel contre la pollution, les STEP
mettant définitivement terme au rejet d'eaux usées vers la mer. Dans cette
disposition, la STEP d'Aïn Témouchent, réalisée à hauteur de 200 milliards de
centimes, traitera un volume de 11.000 m³/j d'eaux usées rejetés par la ville,
production prévue pour être élargie à 13.500 avec l'extension d'un second
bassin. Quant à la station de Bouzedjar (35 km plus au Nord-Ouest), réalisée à
hauteur de 35 milliards de centimes, elle est prévue pour traiter les rejets
d'une population d'environ 22.000 habitants à l'horizon 2025, renforcera aussi
la protection de l'environnement, notamment la sauvegarde de la nappe
phréatique et du littoral, qui ne devra plus recevoir de rejets des eaux usées
de la commune. Alors que la STEP d'Aïn-Tolba, réalisée pour un coût de 28,5
milliards de centimes, elle devra contribuer en plus au traitement des rejets
d'une population de 25.000 habitants mais aussi à la protection des eaux du
petit barrage de M'khaïssia (commune de Sidi-Safi). Le ministre s'est rendu
aussi sur les lieux d'un projet destiné à renforcer l'alimentation en eau
potable de la ville d'Aïn Témouchent (10.000 m³/j) à partir de la retenue
collinaire de Dzioua, via 03 réservoirs de 3.000 m³ à El-Malah, et dont le taux
d'avancement des travaux est estimé à 75%. Quant au projet du barrage
d'Oued-Berkèche (13 millions m³), un important ouvrage inscrit au titre du plan
quinquennal 2015-2019, le ministre a indiqué que ce dossier, une fois devant la
commission nationale d'arbitrage, sera bien défendu. Enfin, deux STEP sont
également à l'étude, respectivement à Béni-Saf et Sidi-Benadda. Leur future
entrée en exploitation permettra d'atteindre un taux d'épuration des eaux usées
dans la wilaya de 55% pour des superficies irriguées de 11.000 hectares, par
les eaux de surface et points d'eau divers, contre respectivement 34% et 5.400
ha actuellement.