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A tous ceux qui, dans les djebels, le côtoyaient quotidiennement, il
répétait sans cesse: «La Révolution a ses propres conditions que nous avons
pleinement acceptées. Parmi ces conditions, celle du martyre sans lequel il n'y
aura jamais d'indépendance. Et les tombes des chouhada, qui parsèmeront le sol
algérien, seront et resteront, à jamais, les témoins vivants de ce martyre».
Il, c'était le colonel «Si M'Hamed Bougara», alors commandant de la Wilaya IV historique, qui fut rappelé à Dieu, en chahid et les armes à la main, dans l'après-midi du mardi 5 mai 1959, dans la région rurale de Ouled Bouachra, à 37 km au sud-ouest de Médéa. Une commune relevant, aujourd'hui, de la daïra de Si Mahdjoub, et qui a, une fois encore, aujourd'hui, rendez-vous avec l'histoire. Un rendez-vous, à l'occasion de la commémoration du 56ème anniversaire de la mort de cet illustre héros de la Révolution de novembre 1954 et dont la cérémonie officielle de recueillement et du souvenir a eu lieu au pied de la stèle érigée, symboliquement, à sa mémoire. Qui était le colonel «Si M'Hamed Bougara»? De son vrai nom Ahmed Benlarbi Bougara, il vit le jour un jeudi 2 décembre 1926, dans la ville de Khemis-Miliana. Il fit ses études primaires à l'ex-école ?Lafayette', aujourd'hui école Chahid Hamdane Kelkouli. A l'âge de 16 ans, il adhéra aux Scouts musulmans algériens (SMA) et signa une licence sportive de footballeur au sein du club de sa ville natale, le Sporting club d'Affreville (SCAF), pour mieux couvrir le début de ses activités politiques clandestines. Deux années après, il se rendit en Tunisie pour y poursuivre ses études à l'Université «Zitouna», où il resta une année, avant de rentrer en Algérie pour continuer dans ses activités politiques. Marqué par les massacres du 8 mai 1945, et sa première arrestation, le jeune Ahmed Benlarbi Bougara adhéra au Parti du Peuple Algérien (PPA) puis au Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Ce qui lui valut une deuxième arrestation mais qui ne l'empêchera, cependant, pas de poursuivre, à sa sortie de prison, ses activités politiques jusqu'au déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954. Il s'engagera, alors, corps et âme, pour l'objectif sacré, à savoir l'indépendance du pays, et rejoindra les maquis de la Wilaya IV historique. Désigné adjoint politique, en 1955, il est promu au grade de commandant en 1956 et participera ainsi au ?Congrès de La Soummam', le 20 août de la même année, à l'issue duquel il est désigné responsable politique au sein du conseil de cette Wilaya IV historique. En 1958, il est promu au grade de colonel, commandant de la Wilaya IV historique. Il participa, ainsi, à la réunion des responsables des 6 wilayas historiques, tenue entre les 6 et 12 décembre 1958, dans les maquis de la région d'El-Milia, dans le Constantinois. |
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