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Les réformes du
secteur de la Communication sont en cours,a annoncé lundi à la radio nationale
le ministre de la Communication, Hamid Grine, qui a rappelé les deux lois déjà
mises en oeuvre sur la communication et l'audiovisuel, avec la désignation de
son président,qui «travaille».
A l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, M. Grine s'est laissé aller, cependant, sur certains aspects de la pratique journalistique en Algérie. Appelant les «éditeurs à améliorer les conditions de travail» des journalistes, il a plaidé pour «un paysage médiatique vertueux». «Les choses avancent bien dans le secteur», a-t-il dit, avant de relever que la commission de délivrance de cartes a identifié plus de 2.000 journalistes. «Il y a entre 2.000 et 3.000 journalistes. On peut aller tout de suite pour l'élection du conseil de l'éthique et de la déontologie pour assainir la corporation», a-t-il affirmé. En fait, «on a 2.600 journalistes, on a la majorité absolue pour aller aux élections», a-t-il encore préconisé. Pour le volet de la publicité, il a tenu à relever, comme pour botter en touche sur ce secteur névralgique pour la survie des journaux, que 80% de la publicité «est allouée aux (journaux) privés, alors qu'il y a seulement six quotidiens nationaux publics». Sur la liberté d'expression en Algérie, Grine a fait remarquer qu'elle est «totale, sans restriction qu'elle en devient outrageante, diffamatoire, injurieuse». Il continue en relevant qu'il y a «un manque de professionnalisme, de formation, des dépassements». Revenant sur les chaînes TV, il a annoncé qu'il n'existe que cinq télévisions qui ont leurs bureaux en Algérie sur la trentaine qui arrosent le pays. Sur le contenu informationnel de ces chaînes, le ministre a expliqué que «certaines chaînes ont changé. On a rencontré un certain nombre de ces chaînes TV et on a tracé une certaine ligne vertueuse: pas d'injures ou de fabulations, encore moins le sensationnel», a-t-il insisté. Hormis les cinq chaînes qui ont des bureaux accrédités, «les 30 autres qui ne sont pas accréditées versent dans l'outrage», affirme Hamid Grine. Sur le problème de la chaîne Al Djazaïria, qui a été rappelée à l'ordre sur le contenu d'une des ses émissions vedettes par le président de l'Autorité de régulation, Miloud Chorfi, le ministre de la Communication a expliqué que «le directeur (de cette chaîne) a reconnu ses erreurs». «Il n'y a pas eu de censure», a-t-il ajouté pour expliquer l'arrêt de cette émission après l'intervention de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel. Quant à la liberté d'expression en Algérie, classée 119e à l'échelle mondiale, Hamid Grine a répliqué que «nous sommes parmi les plus libres dans le monde en matière de presse», allant cependant à justifier le mauvais classement de l'Algérie par le «travail des lobbies». Par ailleurs, il a annoncé que la loi sur la publicité «est fin prête», mais à la question de la date de sa présentation au Parlement, il a juste dit que «je ne sais pas quand», avant d'annoncer que l'ouverture vers «les radios n'est pas à l'ordre du jour». Interpellé par ailleurs sur le cas des correspondants étrangers, il a expliqué qu'ils (les correspondants étrangers) sont appelés à se conformer aux règles en vigueur. Soyez professionnels, ne diffamez pas, n'attaquez pas, tout simplement», leur a-t-il dit, avant d'ajouter que «nous ne sommes pas tenus de fournir des explications lors du retrait de la carte professionnelle». Mieux, il affirme que «je ne vois pas pourquoi on va renouveler la carte à un journaliste qui diffame». Et si «l'Etat, en cas de diffamation, a été très généreux, compréhensif, il ne faut pas prendre cela pour du laxisme», avertit Hamid Grine qui ajoute que «l'Etat pour l'instant a une parfaite maîtrise de lui-même, mais il ne faut pas que cela perdure». Et «si d'ici la fin de l'année on arrive à un paysage (médiatique) à 95% vertueux, la partie est gagnée». Enfin, il a déploré les conditions de travail et de salaires «lamentables des journalistes professionnels», dont certains ne touchent que 15.000 dinars par mois et ne sont pas couvert par la sécurité sociale. «Il y a (en Algérie) 400 magazines et journaux, et beaucoup de journalistes ne sont pas couverts par la sécurité sociale», a-t-il déploré, avant d'annoncer que «nous sommes en train de faire le nécessaire avec mon collègue des affaires sociales pour régler ce problème». |
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