Malgré les appels
des citoyens et les articles publiés par la presse locale, la situation n'a pas
bougé d'un iota et les ordures continuent de faire le décor sous le pont
Asmidal entre El-Hamri et Petit Lac, non loin du siège de la division de
l'hygiène et d'assainissement. Certes, cet endroit est peu fréquenté, mais la
décharge constitue un vrai point noir où des montagnes de déchets se sont
accumulées au vu et au su de tout le monde. Pire encore, la route est presque
fermée par ces montagnes de déchets. Jetés par les particuliers comme par les
différentes entreprises, ces déchets composés d'ordures ménagères et de déchets
inertes continuent de porter atteinte à l'environnement. Devant cet état de
fait les riverains lancent un appel aux services concernés pour trouver une
solution au problème et mettre fin à cette catastrophe écologique. Les services
concernés, à leur tête les communes, ont certes mis en œuvre quelques moyens
pour lutter contre les rejets anarchiques de déblais et d'ordures. Toutefois,
toutes sortes de déchets continuent d'être jetés dans la nature, à commencer
par les matériaux de construction, le plastique, ainsi que d'autres produits
toxiques. Depuis quelques mois déjà, une immense décharge de déchets inertes
par tonnes, matériaux de construction et autres s'est formée à cet endroit. Le
nombre de cas de rejets de déchets dans les lieux non appropriés ne cesse
d'augmenter et les décharges sauvages ne cessent de proliférer. Pourtant,
depuis plus de six mois, le centre d'enfouissement technique (CET) des déchets
inertes de Aïn El-Beida est opérationnel. Ce centre se situe à la carrière
désaffectée de Aïn El-Beida. Cinq communes, Oran, Es-Senia, El-Kerma,
Sidi-Chahmi et Bir El-Djir y déposent leurs déchets. D'un volume prévisionnel
de 600.000 m3, le site s'étale sur 8 hectares. Ce nouveau centre devrait en
principe atténuer le phénomène des rejets anarchiques des déblais sur les bords
des routes et surtout à l'intérieur des forêts et des zones urbaines. Malgré la
mise en service de ce CET, nombreux sont ces gens qui continuent de jeter leurs
déblais et ordures sur les bords des routes et dans les forêts. Chaque année,
une quarantaine de personnes sont appréhendées en flagrant délit en train de
rejeter des déblais. Les véhicules des contrevenants sont mis en fourrière pour
une durée de six mois en plus des amendes dont ils doivent s'acquiter. Ce CET,
premier du genre à l'échelle régionale, connaîtra une extension pour en
augmenter la capacité de traitement des déchets inertes. Il reçoit les déchets
inertes qui proviennent principalement des chantiers de travaux publics, du
génie civil et du bâtiment.