
Dans le cadre de
l'opération « Port bleu » version 2015, la direction de la pêche et des
ressources halieutiques (DPRH) de Chlef a tenu au niveau de son siège une
réunion, la semaine écoulée, consacrée à la préparation de cet évènement auquel
ont été conviés la Protection civile, les travaux publics, l'environnement, la
jeunesse et sports, la marine nationale, l'entreprise de gestions des ports de
pêche (EGPP) et les chefs de daïra de Ténès, Béni-Haoua et La Marsa. Au cours
de cette rencontre, le DPRH, M. Abed Abderrahmane, a donné un point de
situation concernant la 3e édition de l'opération Port bleu Algérie 2015 qui
sera organisée au niveau des ports de Ténès, de Béni-Haoua, La Marsa et de
l'embarcadère de Sidi-Abderrahmane, le début du mois de juin, en demandant aux
directeurs concernés de collaborer par la mise en place des moyens adéquats
permettant la réussite de l'opération. Quant à l'opération proprement dite, il
s'agit, selon le directeur, de procéder au nettoyage à la fois des plans d'eau
et des terre-pleins de tous les déchets et débris qui peuvent s'y trouver.
Naturellement, les vedettes de cette opération seront les plongeurs de la
Protection civile qui iront récupérer du fond de la mer les macro-déchets qui
sont arrivés là, jetés directement ou charriés par les oueds. Il faut dire que
la mer est devenue un véritable dépotoir d'ordures où l'on trouve toutes sortes
de déchets. La dernière opération de l'année passée a relevé au grand jour les
agressions causées à la mer par des gens inconscients qui jettent n'importe
quoi dans la mer. Au niveau du port de Ténès, les plongeurs de la Protection
civile avaient remonté du fond du bassin différents objets hétéroclites tels
que des pneus, des casiers en bois ou en plastique, des câbles d'acier. Selon
un vieux retraité de la mer qui réside à quelques pas du port de Ténès, « la
situation s'empire d'année en année devant l'irresponsabilité des gens, y
compris celle des pêcheurs eux-mêmes censés protéger leur environnement de
travail et qui participent à sa dégradation ». Pour le représentant de la
marine nationale, « le problème de carénage des bateaux de pêche et celui des
vidanges se pose avec acuité au niveau des ports de la wilaya malgré une
réglementation sévère en la matière ». Une association écologique très active
au niveau de la wilaya de Chlef a fait remarquer que « l'état des lieux est en
premier lieu du ressort de l'entreprise qui gère ces ports, en l'occurrence
l'EGPP, qui doit veiller à la propreté mais également elle doit mettre à la
disposition des pêcheurs ou les différents intervenants divers équipements tels
que les réceptacles d'huile usée, de bennes à ordures, un réseau
d'assainissement ou un réseau AEP, etc.». Cependant, la représentante de
l'environnement plaidera pour une sensibilisation auprès des gestionnaires, des
usagers, et des professionnels de la pêche.
A ce sujet, il
faut remarquer que le principal port de la wilaya, celui de Ténès, est dépourvu
de ce minimum d'accessoires, malgré un budget de près de 60 milliards de
centimes qui devrait être consacré justement à la modernisation de cette
infrastructure de pêche et qui, malheureusement, demeure inutilisé jusqu'à ce
jour par la direction de l'EGPP de Ténès pour des raisons que nous ignorons.