Le hadj 2015 sera
un peu plus cher que celui de 2014, qui avait été fixé à 350.000 dinars. C'est
ce qu'a indiqué, hier, sur les ondes de la radio nationale, le nouveau
directeur de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO), Youcef Azzouza.
Pour l'instant,
a-t-il précisé, le prix du hadj 2015 n'a pas été encore fixé, la commission
technique étant encore en train d'évaluer son coût. Mais «le coût du hadj sera
en principe revu à la hausse (cette année), étant donné la parité du dollar et
du rial saoudien (par rapport au dinar)», a-t-il prévenu. Pour autant, il a
quelque peu relativisé une probable hausse des tarifs pour cette année en
annonçant que «les Saoudiens nous ont fait bénéficier d'une baisse de 600
millions de dinars sur l'ensemble du coût du hadj par rapport à l'année
dernière». Mais il a refusé pour autant de donner de chiffres sur les tarifs
2015, se contentant de dire que l'évaluation de la commission technique pour
fixer les prix pour cette année «n'est pas encore terminée». Mais pour le
nombre de hadjis autorisés à accomplir le pèlerinage 2015, il a assuré qu'il
n'a pas changé par rapport à 2014 et reste fixé à 28.800. Pour autant, Youcef
Azzouza a annoncé que des instructions ont été données pour que les pèlerins
algériens bénéficient des meilleures conditions d'accueil et d'hébergement, que
ce soit à la Mecque ou Médine. Mieux, les pèlerins algériens seront cette année,
a-t-il ajouté, hébergés dans des hôtels proches des Lieux saints et un travail
dans ce sens a été accompli avec les partenaires saoudiens pour éviter les
problèmes connus par le passé. «Cette année, l'Algérie a été parmi les premiers
à procéder à la location d'hôtels» pour les futurs pèlerins, a-t-il expliqué,
ajoutant que ces hôtels sont «parmi les meilleurs» des Lieux saints. Il a, par
ailleurs, rappelé que le hadj 2015 est actuellement minutieusement préparé avec
au premier plan le contrôle sanitaire des hadjis, la détermination du prix du
hadj, la désignation de quelque 800 membres de la mission algérienne (dont des
médecins, pompiers, accompagnateurs, administrateurs, etc.) aux Lieux saints
pour encadrer les 28.800 pèlerins, et l'amélioration de leur prise en charge.
Quant au rôle et prestations des agences de voyages, il est resté cependant
réservé, se contentant seulement à dire qu'en cas de mauvaise prestation et
réclamations des hadjis, les agences de voyages concernées feront l'objet d'un
rapport, sans citer quelles peuvent être les sanctions. Ces dernières années,
plusieurs agences de voyages qui exploitaient le créneau du hadj et de la Omra
ont été la cible de vives critiques de leurs clients, ainsi que du ministère
des Affaires religieuses qui leur avait retiré l'agrément. Mais, le DG de
l'ONHO a reconnu que les agences de voyages sont «un partenaire essentiel» dans
l'organisation des ces prestations. «Même si elles visent en premier lieu le
profit, cela ne les empêche pas d'offrir les meilleures prestations dans les
Lieux saints». Et «s'il y a des manquements et des dépassements, il y aura des
rapports d'enquête et même des dédommagements aux pèlerins ou à ceux qui
effectuent la Omra», a-t-il ajouté. Pour la prise en charge des 28.800 futurs hadjis,
il a annoncé que 263 agences de voyages, en hausse de 26% par rapport à 2014,
ont reçu leur agrément. «A l'ONHO, on suit le travail de ces agences», a-t-il
dit. Par ailleurs, il a appelé certaines structures à mieux prendre en charge
les pèlerins dès leur départ d'Alger, avant de relever qu'après une visite
d'inspection à l'aile réservée aux pèlerins à l'aéroport d'Alger, il a constaté
notamment «un manque de prise en charge des hadjis, pas de sièges, ni
nourriture, eau et boissons pour des gens qui viennent de loin. Il n'y a pas
également de vestiaires pour ceux qui veulent changer de vêtements», a-t-il
déploré.