L'affaire dite du
pillage du foncier fait tache d'huile. En effet, après l'arrestation de l'un
des accusés, placé sous mandat de dépôt, le juge d'instruction près le Tribunal
de Tébessa a émis des mandats d'arrêt contre trois autres personnes citées,
elles aussi, dans cette affaire pour les mêmes chefs d'accusation de
détournement et d'accaparement de biens de d'Etat, en usant de moyens illégaux.
Ainsi, la zone d'activités, sise sur un axe routier stratégique (route de
Annaba) faisait l'objet d'opérations de dépeçage systématique. Résultat,
plusieurs hectares de terrains destinés à des projets d'investissement, ont été
détournés. Le phénomène du pillage du foncier existait depuis des années déjà,
et les opérations de démolition effectuées par les autorités locales en sont le
témoin.
Des bâtisses
construites illicitement dans des terrains choisis initialement pour abriter
des équipements publics, notamment au chef-lieu de la wilaya où le foncier
constructible se fait désirer. Et c'est là où les spéculateurs de tout acabit
entrent en jeu pour prendre possession de lots entiers et les revendre à des
prix parfois astronomiques, selon les lois du marché noir.