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Le syndicat des
praticiens de la Santé observera une grève, le 27 avril. Elle sera suivie de
deux autres les 5 et 6 mai, ponctuées par l'organisation d'un rassemblement
national devant le siège de la tutelle
Le syndicat national des praticiens de la Santé publique (SNPSP) a annoncé, hier, qu'il maintient sa décision pour une journée de grève, le lundi 27 avril. L'option pour cette grève «a été prise à la suite de l'évaluation de nos rencontres avec le ministère de la Santé qui n'ont pas fait avancer la plate-forme de nos revendications», a indiqué le président de ce syndicat, Lyes Merabet, hier, dans une conférence de presse, à Alger. La réunion du Conseil national, le 11 avril, a été aussi, l'occasion, pour le syndicat, de déposer un préavis de grève le lendemain et depuis, se désole le conférencier, «la tutelle n'a pas, encore, réagi alors que nous sommes au 15ème jour, depuis que nous avions déposé le préavis de grève». Il expliquera que cette grève, d'une journée, sera observée dans différentes structures de la Santé publique (Hôpital, DSP EPH) et devant les sièges de wilaya. Le SNPSP a, également, annoncé que deux autres grèves sont programmées pour les journées des 5 et 6 mai, avec un rassemblement national devant le ministère de la Santé. Le 7 mai, le conseil national, en session ouverte, se réunira pour évaluer la grève. Le conférencier expliquera, longuement, les raisons de cette grève. Quatre dossiers sont à l'origine du mécontentement des praticiens de la Santé. Ils attendent leur règlement depuis plusieurs années, déjà, a affirmé le conférencier. Il s'agit d'abord de celui relatif à la promotion des praticiens de la Santé (médecins généralistes, dentistes et pharmaciens) qui sont, en attente de leur promotion, dans les grades auxquels ils ouvrent droit. On explique qu'un nombre se situant en 4.500 et 5.000 praticiens de la Santé n'ont pas bénéficie de cette promotion qui se fait, automatiquement, durant leur carrière. Le conférencier se désole, encore une fois, que même après «l'instruction du Premier ministère, du 16 septembre 2014, enjoignant le ministère de la tutelle de régulariser les praticiens, dans ce droit à la promotion, instruction répercutée par la tutelle aux responsable de structures de la Santé publiques, la situation n'a que peu évolué». En effet, il existe des structures de la Santé où des praticiens ont été régularisés et bénéficient de cette promotion alors que d'autres refusent de procéder à cette régularisation, en invoquant des prétextes infondés. «Pourtant, la loi est claire et n'a pas besoin d'interprétation par ceux qui sont chargés de son application», soutient le conférencier. Le deuxième dossier relatif au concours pour le grade de «Principal», figure, aussi, dans la plate-forme de revendications du SNPSP. Ce concours dont la date n'est pas encore fixée, compliquera, encore, la situation des praticiens en ce qui concerne leur promotion. Comment peut-on aller à un concours alors que les postulants n'ont pas été régularisés dans leurs grades? S'interroge ce syndicaliste. A relever que parmi les postulants au grade de ?Principal', certains ont le droit de concourir pour le grade de «praticien en chef». Un paradoxe ! C'est la raison du boycott par les praticiens. On estime que la date d'un concours, les jurys et les modalités doivent être convenus d'un commun accord entre les deux partenaires, tutelle et syndicat, et non comme ce fut le cas où la tutelle a décidé, unilatéralement, de ce concours. Merabet évoquera, également, l'épineuse question de l'équivalence des diplômes en ce qui concerne les pharmaciens et les dentistes ayant un doctorat et des diplômés de l'ancien système et de la nécessité impérieuse de faire la parité entre ces praticiens de même discipline. Le SNPSP, selon Merabet, demande à ce que le statut particulier de 2008 soit révisé. |
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