L'hydraulique agricole dans la wilaya de Tébessa, se caractérise par
l'entière mobilisation des ressources en eau souterraines. En 1989, a eu lieu
une première tentative d'exploitation des eaux en surface avec la réalisation
de 11 retenues collinaires. L'expérience n' avait pas duré longtemps, puisque
l'envasement avait rendu inopérants les ouvrages, faute d'études techniques
fiables et des anomalies constatées, alors, dans la construction. Cela était
dû, entre autres, à l'engagement d'entreprises non qualifiées pour exécuter les
travaux. Ainsi, selon le rapport élaboré par les services de l'Hydraulique
agricole et de la direction des ressources en eau, celle-ci nécessite une étude
préalable, approfondie et ce, pour plusieurs raisons, notamment, le territoire
de la wilaya de Tébessa est de nature steppique au nord et semi désertique au
sud et le déficit en matière de couverture végétale, entraînant l'érosion du
sol. Tous ces facteurs ont, à la longue, des effets négatifs, de dégradation
des retenues collinaires. Créé en 2005, le service de l'Hydraulique agricole,
au titre du programme sectoriel 2003, a décidé la réalisation de 14 retenues
d'eau. Après les études, 7 des projets se sont avérés irréalisables. A noter
également que les travaux de six ouvrages hydrauliques ont été achevés, il s'agit
de Bouromana dans la commune de Bekkaria, Ain Bey (El Kouif) et El Akba ( Bir
Dheb), Betine (El Mazraâ), El Brika à El Kouif, Fidh Laba ( Bir Dheb) et dont
les capacités théoriques de stockage avoisineront les 2 millions de m³, ainsi
que la création de 4 périmètres agricoles dans 4 communes. Alors que
l'aménagement du périmètre et la réalisation du réseau d'irrigation de Ain
Zerga seront achevés, en 2015. A ajouter que les responsables du service de
l'Hydraulique agricole ont signalé, certains obstacles et difficultés
concernant le programme inscrit pour la réalisation des retenues collinaires,
en amont, notamment le retard des études par l'Agence nationale des barrages,
l'opposition des agriculteurs, les conditions climatiques. En aval, ce sont des
obstacles inhérents à la gestion des ouvrages dont l'absence d'un budget
spécial à la gestion et la maintenance des retenues, mais aussi le non-respect
du cahier de charges, la carence des Services agricoles dans le contrôle et le
soutien des associations d'exploitants.