L'annonce
officielle d'un concours de recrutement d'enseignants et son affichage, hier
matin, à l'entrée de la direction de l'éducation et du centre des examens et
des concours a drainé beaucoup de monde. De nouveaux diplômés, des enseignants
contractuels ou vacataires, ou encore des universitaires titulaires d'anciens
diplômes, tous en quête d'un poste d'emploi fixe dans le secteur de
l'enseignement, se sont mis à photographier, à noter toutes les conditions
requises chez les postulants ainsi que les moindres détails relatifs au concours.
Une certaine tension s'est installée au sein de la foule, certains s'éternisent
devant les panneaux et prennent plus de temps qu'il n'en faut. Des personnes
âgées venues de localités éloignées, ayant des enfants universitaires sans
emploi, ces parents, illettrés dans leur majorité et n'arrivaient ni à
atteindre les panneaux tant désirés ni à avoir de quelqu'un des réponses à
leurs questionnements.
Tout le monde est
venu vérifier si le nombre de postes était suffisant et si effectivement, comme
on l'avait annoncé, que de nouvelles spécialités seront admises dans ce
concours. On a appris, hier, que Constantine avec un quota total de 370 postes,
bénéficiera dans le cadre de ce concours de 109 postes dans le cycle
secondaire, sur un total de 3.400 au niveau national. Dans le moyen, ce sont 71
postes qui seront ouverts sur un total de 6.850. Plus de postes pour le
primaire, avec 190 postes sur 9.012 au niveau national. La liste des candidats
retenus sera affichée, avant le 22 mai, après étude des éventuels recours, la
date de l'entretien étant fixée pour le 27 mai. Pour ce concours, en sus de
celles déjà connues, de nouvelles spécialités ont été effectivement introduites
pour le recrutement dans le cycle primaire et seront retenues, donc, telles que
les licences en sciences commerciales, maths, physique, chimie, biologie,
finances, gestion, histoire et géographie, économie et informatique. Pour le
cycle moyen, on a introduit la licence en informatique et la licence en maths
spécialité informatique, ce qui n'était pas le cas auparavant. Faisant, donc,
un total de 16 nouvelles spécialités dans le primaire, y compris les 4
spécialités orientées vers l'enseignement de la langue amazigh et 2 autres dans
le moyen. Le primaire se taillera la part du lion en nombre de postes
budgétaires, avec ses 190 postes, « on essayera de combler le déficit en la
matière et qui va être sûrement accentué avec l'ouverture de nouveaux
établissements scolaires qui vont être réceptionnés à la prochaine rentée
scolaire au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli et à Masinissa »,
apprend-on. Des localités éloignées auront également une part de ces postes, à
l'instar de Zaouïa (Beni H'midène). « Ces prochains recrutements permettront de
combler le déficit et entamer la prochaine rentrée scolaire en toute quiétude
», déclarent rassurées des sources de la direction de l'éducation. Et d'ajouter
que « des départs à la retraite programmés dans le primaire, des enseignants
qui ont le droit de se rapprocher du centre-ville dans le cadre du mouvement
d'enseignants, tout ce mouvement créera un manque d'enseignants que ces
nouvelles recrues doivent combler ». La ministre de l'Education en annonçant
l'organisation de ce concours a également annoncé la fixation de la date du 22
avril comme date de début des dépôts de dossiers. Les dépôts, apprendra-t-on,
se feront pour le primaire au niveau du lycée Ali Boushaba, le lycée Malek
Haddad pour le cycle moyen et au niveau du lycée Tarek Ibn Ziad pour le palier
secondaire.