Dans le cadre de
ses visites périodiques à travers les daïras de la wilaya, M. Aboubakr Essedik
Boucetta, wali de Chlef, s'est rendu ce dimanche à Abou El-Hassan pour
s'enquérir sur l'état d'avancement des projets en cours de réalisation ou en
lancer d'autres. La daïra d'Abou El-Hassan est composée de trois communes, en
l'occurrence Tadjena, Talassa et enfin Abou El-Hassan. Ainsi, au niveau de la
première commune, le wali a visité successivement une salle de cinéma qui
abritait auparavant la garde communale, le site destiné à la construction d'un
collège base 4 de 11 classes, pour une autorisation de programme de l'ordre de
178.750.000 dinars, les travaux de réhabilitation de deux tronçons de route
pour un montant total avoisinant les 80 millions de dinars, le bourg de Ayachia
dont ses habitants réclament l'électricité, l'eau potable et le réseau
d'assainissement. Le wali a aussi visité l'école primaire Madji Mohamed, dont
870 élèves sont scolarisés, à laquelle il a décidé de débloquer un montant de
6.389.370 dinars pour sa réfection. Quant à la commune de Talassa, M. Aboubakr
Essedik Boucetta s'est enquis du retard enregistré dans la réalisation d'un
ensemble de 40 logements de type LPL (logement public locatif) et de 50 autres
logements RHP (résorption de l'habitat précaire) et dont les entreprises en
charge de ces deux projets le justifient par des problèmes d'ordre interne dont
celui du manque de main-d'œuvre ou le manque de ciment. A cela, le chef de
l'exécutif de la wilaya dira, sur un air menaçant, à l'intention des chefs
d'entreprises qu'il ne tolère pas les retards tout en accordant à ces derniers
un délai de huit jours pour renforcer les chantiers en moyens humains et
matériels et surtout respecter les délais de livraison. Le wali s'est rendu
ensuite au niveau du stade communal pour s'enquérir de son état avant de
débloquer une enveloppe financière pour le réhabiliter. La dernière étape de la
visite du wali dans cette daïra fut celle de la commune d'Abou El-Hassan qui,
du fait de sa grande population, a bénéficié d'importants projets à l'image
d'une maison de jeunes inaugurée en cette circonstance et qui a coûté la
bagatelle de 3,8 milliards de centimes, celui du plan d'aménagement pour un
montant de 117.091.416 dinars, ou encore la construction d'une polyclinique
pour une autorisation de programme de 110 millions de dinars et enfin la
réalisation d'un marché couvert ayant nécessité une enveloppe financière de
4.705.155 DA. Cette dernière infrastructure constituée d'une quarantaine de
locaux, dont la moitié sous forme de carreaux, serait, selon le président de l'APC,
«boudée par les commerçants locaux bénéficiaires de carreaux et non de locaux».
Devant cette situation, le wali a ordonné au chef de daïra d'Abou El-Hassan de
reconsidérer la liste nominative des bénéficiaires qui refusent de s'y
installer. A Khalloul, un village dépendant de la commune d'Abou El-Hassan, le
wali a visité le site d'un lot de 150 logements LPA (logement public amélioré)
en cours de construction pour un montant de 400 millions de dinars, ainsi que
le revêtement en bitume d'un tronçon de route d'une longueur de 3,7 km pour un
montant de plus de 16 millions de dinars. Par ailleurs, il est important de
signaler qu'en dépit des sommes colossales consacrées au développement de cette
daïra, il semblerait que les besoins des populations sont de loin d'être
satisfaits du fait qu'au cours de sa visite, le wali n'a cessé d'être
interpellé par les populations locales qui, à l'instar des autres communes de
la wilaya, réclament davantage de logements, d'eau potable, de réseau
d'assainissement, d'électricité, de centres de soins, de polyclinique ou
d'hôpital, d'infrastructures socioéconomiques et sportives, etc. Devant les
besoins immenses de ces populations, le wali semble privilégier la voie du
dialogue et de la concertation tout en veillant à ce que la répartition des
projets de développement se fasse d'une manière équitable pour l'ensemble des
35 communes que compte la wilaya de Chlef, notamment en cette période où chaque
sou doit être utilisé à bon escient à la suite de la chute du prix du baril de
pétrole.