Le professeur
Slimane Hachi, président du Département colloques et conférences du
commissariat de « Constantine capitale de la culture arabe», a indiqué lors
d'une conférence, tenue avant-hier, que Constantine a beaucoup apporté à la
pensée universelle et que «les colloques programmés durant la manifestation
auront plusieurs axes, la culture, les arts et l'histoire. A travers lesquels
des thèmes seront mis en exergue tels que la littérature écrite, le cinéma, le
théâtre, les arts plastiques, la poésie, les arts lyriques et les arts
figuratifs ». Le premier colloque international se tient depuis hier et pour
deux jours, au niveau de la salle des conférences de l'Université Emir
Abdelkader des sciences islamiques, autour du thème «Les élites algériennes et
le mouvement réformiste», dira le professeur Abdallah Boukhelkhel. Le deuxième
colloque international, qui aura lieu au niveau de la même salle, à l'occasion
du 70e anniversaire des massacres du 8 Mai 45, aura pour thème «Les massacres
coloniaux». M. Hachi ajoutera que «Constantine doit rayonner sur tout l'Est
algérien, on a retenu, donc, certaines villes universitaires pour abriter des
colloques». Des colloques se tiendront (dans cet ordre), à Guelma, Sétif et
Béjaïa. «L'innovation dans ces colloques, précisera le président de ce
département, est le déplacement d'une ville à une autre, la projection de films
documentaires et l'universalité des sujets ». Concernant l'implication des
fondations dans l'enrichissement de ces colloques, M. Hachi nous dira : «On
souhaite toujours associer la société, et la Fondation Ben Badis va être
associée au colloque autour de ce grand penseur».
M. Boukhelkhel
ajoutera dans le même contexte que «d'autres colloques verront l'association de
fondations telles que la Fondation Abdel Hamid Mehri et la Fondation Emir
Abdelkader. Je vous informe à cette occasion qu'un colloque sur les Beys qui
ont gouverné Constantine sera organisé, et bien évidement sur les plus
marquants d'entre eux, Ahmed Bey et Saleh Bey, et qu'une comparaison sera faite
entre Ahmed Bey et l'Emir Abdelkader, et qu'un autre colloque sera organisé en
collaboration avec l'Alesco en mars 2016 sur Ibn Rochd». Constantine capitale
de la culture arabe n'oubliera pas non plus «la personnalité de Massinissa, ce
souverain numide mort sur son lit après 50 ans de règne et qui a fait entrer le
Maghreb dans l'histoire», a tenu à souligner M. Hachi et d'ajouter que cet
homme d'Etat des temps anciens a réussi «à sédentariser les populations nomades,
à installer la céréaliculture et le commerce du blé et il a frappé une monnaie.
Son empire qui s'étendait de la Libye au Maroc avait plusieurs capitales». En
réponse à notre question si on devrait, donc, s'attendre à des révélations et
des découvertes ? M. Boukhelkhel nous apprendra que le public découvrira, entre
autres, un certain Hammoud Bensaadi, un Batnéen décédé en 1998 et qui a été
cité comme une référence par le penseur Malek Bennabi. M. Hachi nous dira : «On
va apprendre des choses, ces conférenciers vont nous présenter leurs dernières
théories dans leurs domaines, nos étudiants avancés (magister, doctorat) auront
l'opportunité d'avoir des contacts avec les professeurs des autres universités
». Et de nous révéler que l'ambition « avec ces 20 heures d'enregistrement par
colloque, on arrivera à un capital de 200 heures, en les assemblant avec ceux
enregistrés durant les colloques organisés lors des événements l'année de
l'Algérie en France 2003, Alger capitale de la culture arabe 2007, Tlemcen capitale
de la culture islamique 2011, on aurait assez de matière pour une télévision
scientifique universitaire, ne serait-ce que par Internet, ceci permettrait à
l'université algérienne de s'intégrer à elle-même ». Tous les travaux des
colloques seront disponibles en arabe et en français, a tenu à souligner, à la
fin, M. le professeur Slimane Hachi.