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Les patriotes
issus de 38 wilayas du pays ont décidé de marcher encore une fois vers Alger ce
lundi 20 avril 2015 pour réclamer des pouvoirs publics « leurs droits légitimes
à la retraite anticipée et aux autres droits y afférent ». Pour rappel, les
patriotes avaient déjà tenté de marcher sur la capitale au début du mois de
décembre passé et en ont été empêché par un important dispositif sécuritaire.
Invités à désigner
des représentants pour discuter avec le ministère de l'Intérieur, ils
rentrèrent chez eux deux jours plus tard après que des commissions mixtes ont
été installées afin d'étudier leurs doléances. Ils attendent depuis lors que
les travaux des commissions mixtes auxquelles sont associés leurs représentants
soient terminés. Dimanche dernier, au terme d'une énième réunion, il a été
décidé d'exclure les patriotes n'ayant pas accompli au moins 7 ans et demi dans
la lutte anti-terroriste du bénéfice de la retraite anticipée exceptionnelle.
C'est le premier point de discorde qu'ils avancent et des représentants venus
de différentes wilayas se sont rencontrés hier samedi à Boufarik. Ils décident
alors de marcher demain lundi sur la capitale pour réclamer leurs droits. Ils
ne comprennent pas non plus que soient exclus les patriotes qui ont cotisé
auprès de la CNAS avant ou après leur engagement dans la lutte contre le
terrorisme. Ils rappellent l'article 77 paru au Journal officiel n°68 du 31
décembre 2013 qui stipule que « les citoyens volontaires ayant participé aux
côtés de l'armée nationale populaire à la lutte contre la subversion et le
terrorisme, postérieurement à 1992, conformément à la réglementation en
vigueur, ouvrent droit à une pension de retraite proportionnelle exceptionnelle
et au rachat, sur le budget de l'État, des cotisations de sécurité sociale et
de retraite». Les patriotes précisent que « l'article 77 est clair et ne
comporte aucune mention les privant de ce droit ». Ils rappellent même que « la
majorité des patriotes avaient quitté leur travail pour engager une lutte sans
merci contre le terrorisme et avaient donc cotisé avant cela, d'autres ont
repris le travail après le retour de la paix », ce qui, disent-ils, est tout à
fait normal. Enfin, nous apprenons qu'un accord aurait été conclu avec les
pouvoirs publics pour octroyer une retraite de 24.000 DA aux patriotes qui ont
bénéficié de la retraite proportionnelle exceptionnelle mais, remarquent-ils,
l'accord n'aurait pas été suivi d'effet ». L'un des patriotes rencontrés sur
place affirme que 84 de ses camarades ont refusé de retirer leurs retraites
après qu'ils ont vu qu'elle ne se montait qu'à 17.000 DA et qu'ils considèrent
comme une humiliation. C'est donc après avoir énuméré tous ces griefs que les
patriotes se sont mis d'accord pour entamer une marche sur la capitale à
laquelle prendront part des patriotes de 38 wilayas du territoire national.