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Louiza Hanoune, SG du Parti des travailleurs, dans son allocution
d'ouverture de la réunion du bureau politique du PT, hier, est revenue sur la
nécessité d'aller «vite» vers une révision de la Constitution et de ne pas
perdre encore du temps. Cela relève, selon elle, du président de la République
qui reste responsable de cette réforme. La conférencière n'a pas cessé durant
son intervention de mettre en garde contre un bâclage de cette révision.
Hanoune a estimé que le choix qui consiste à faire passer le projet de révision
par les deux chambres, à savoir l'APN et le Sénat, n'est pas le bon. Le président, dira-t-elle, a le choix de faire voter cette
Constitution par le Parlement ou par voie de referendum. Mais au PT la tendance
est à la seconde option.
Hanoune a indiqué que c'est le choix pour lequel le PT mène campagne. Les citoyens ont voté pour Bouteflika en raison de son intention d'aller vers une réforme politique «profonde» qui était d'ailleurs à l'origine de sa réélection en 2014. La conférencière s'est en outre interrogée sur le pourquoi du retard que connaît cette réforme, et également sur les spéculations autour de la nouvelle Constitution. Elle soutient que le «peuple ira voter», dans la mesure où cette Constitution approfondira la démocratie et prémunira le peuple et son Etat des déviations auxquelles notre pays est arrivé. Venant au chapitre relatif au nombre de mandats proposé dans la nouvelle mouture de ladite Constitution, la SG du PT trouvera que la limitation des mandats présidentiels est une «mascarade», car, selon elle, cela ne va rien apporter. Elle indique qu'elle n'est pas pour la limitation du nombre de mandats, par contre, dira Hanoune, il y a lieu de «criminaliser » la fraude et donner au citoyen les moyens ou prévoir des mécanismes lui permettant le limogeage des élus corrompus ou ceux qui ont failli à leur mission et ainsi lutter contre toutes les déviations. Dans ce chapitre, elle tira à boulets rouges sur, selon elle, des ministres du gouvernement qui ont fait bénéficier des tierces personnes de marchés juteux. L'oratrice sans citer de nom s'en prendra aux ministres qui ont, selon elle, «des entreprises mais qui continuent à travailler au sein de l'Etat». Et d'appeler dans ce sillage à la constitution d'un nouveau gouvernement. Les articles 1, 17 et 13 de la Constitution, relatifs à la nature de l'Etat républicain, à la souveraineté de l'Etat et à la propriété de la collectivité nationale sont pour elle les questions qu'il faut approfondir. Et de conclure que le PT ne peut être pour une constitution qui n'officialisera pas la langue tamazight avant de dire que langue et la culture amazighe sont le patrimoine des Algériens autant que le sont l'Islam et l'arabité. |
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