Une réunion
présidée par le wali de Chlef, regroupant l'ensemble de l'exécutif, des chefs
de daïra, des présidents d'APC, des représentants d'associations et de quelques
citoyens, s'est tenue ce dimanche au siège de la wilaya. L'objectif de cette
rencontre était de sensibiliser les élus locaux et les chefs de daïra sur
l'importance qu'ils doivent accorder à l'implication du citoyen dans la gestion
de sa commune, notamment en prenant compte de ses suggestions et remarques sur
les différents projets de développement. Dans son intervention, M. Aboubakr
Essedik Boucetta n'hésitera pas de parler «d'obligation de l'administration de
faire participer le citoyen aux décisions qui engagent l'avenir de la commune,
particulièrement celles afférentes aux différents programmes et plans tels que
les PCD, les budgets communaux, etc.». «La participation des citoyens à la
gestion des affaires locales est un droit consacré par la Constitution et par
les codes communal et de wilaya, et le législateur algérien a accordé une
importance majeure à la démocratie participative en la consacrant dans la
Constitution et les différentes lois et il existe plus de cinq articles clairs
en ce sens dans les codes communal et de wilaya, dont celui relatif au droit du
citoyen d'assister aux délibérations des Assemblées populaires communales (APC)
et de wilaya (APW)», a encore précisé le wali. M. Aboubakr Essedik Boucetta
fera également remarquer qu'« il arrive assez souvent que des citoyens réclament
la réalisation d'une infrastructure d'utilité publique (construction d'école,
lycée, collège, salle de soins, polyclinique, salle de sports, stade,
logements?), de travaux d'adduction d'eau potable et de gaz de ville, et
l'ouverture ou le revêtement de routes, alors que les opérations liées à ces
projets sont déjà inscrites et demandent seulement un laps de temps pour être
concrétisées sur le terrain». Il est vrai qu'à défaut d'une réelle
communication entre administrés et élus, les citoyens ont tendance à recourir
aux actions extrêmes, à savoir bloquer une route, observer des grèves y compris
de la faim, pour se faire entendre quand ce n'est pas le désespoir qui
l'emporte aboutissant au suicide. Il faut noter qu'à chaque fois, les
protestataires ou grévistes exigent la présence en personne du wali pour lui
exposer leurs doléances, car pour ces citoyens, les élus locaux n'ont plus de
crédibilité et sont dans l'impossibilité de résoudre leurs problèmes.