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L'Algérie et les
Etats-Unis sont convenus de travailler, ensemble, pour promouvoir la sécurité
régionale, lutter contre le terrorisme, accroître leur partage de
renseignements, promouvoir la non-prolifération et coordonner les programmes
destinés à renforcer les capacités des partenaires régionaux, indique un
communiqué rendu public à l'issue de la troisième session de leur dialogue
stratégique, tenue, mercredi dernier, à Washington. Les Etats-Unis et
l'Algérie, étaient représentés par les délégations dirigées, respectivement,
par le secrétaire d'Etat John Kerry et le ministre des Affaires étrangères
Ramtane Lamamra.
Lors de cette rencontre, les Etats-Unis ont exprimé leur reconnaissance à l'Algérie pour le rôle qu'elle joue dans la promotion de solutions pacifiques aux conflits régionaux, y compris sa médiation qui a abouti à un accord entre le gouvernement du Mali et des groupes armés du nord du pays, de même que pour le soutien qu'elle apporte aux efforts déployés par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, pour la Libye, M. Bernardino Léon. « A l'avenir les parties (maliennes) doivent respecter leurs engagements de résoudre, de manière pacifique, les différends qui persistent et de travailler, ensemble, pour promouvoir la bonne gouvernance et la sécurité», a déclaré M. Kerry. «L'Accord d Alger représente le meilleur compromis répondant aux intérêts du Mali, tout en reconnaissant les revendications et les aspirations légitimes des populations du Nord du Mali», a réitéré M. Lamamra Concernant la Libye, les deux parties conviennent qu'un gouvernement d'unité nationale est essentiel pour mettre fin aux menaces terroristes dans la région. « Nous avons apporté notre soutien total à la Tunisie pour lui permettre d'assurer, avec succès, sa transition démocratique. Nous sommes guidés par le même esprit de solidarité en ce qui concerne la situation tragique, en Libye », a fait observer le ministre, réitérant que « l'Algérie a, constamment, plaidé pour une solution politique, comme étant le seul moyen de protéger l'unité et l'intégrité territoriale de la Libye ». Il a rappelé que toute intervention militaire étrangère, en Libye, ne ferait qu' « exacerber davantage » le conflit, avertissant que cela pourrait « fort probablement, éliminer toutes chances d'une solution politique basée sur la réconciliation nationale ». Par ailleurs, l'Algérie a réaffirmé son engagement de tenir un sommet sur la dé-radicalisation pour assurer un suivi de la rencontre ministérielle du sommet contre l'extrémisme violent organisé par la Maison-Blanche, le 19 février dernier. Le ministre a salué, en outre, le sommet organisé, dernièrement, par les Etats-Unis sur le phénomène de l'extrémisme et de la dé-radicalisation, réaffirmant l'engagement de l'Algérie à lutter contre l islamophobie. Il a souligné, à ce propos, que « la stigmatisation est, non seulement inacceptable, mais elle a nui, davantage, à nos efforts collectifs de lutte contre la propagande de l' extrémisme violent ». APPROFONDIR LES RELATIONS ECONOMIQUES ET COMMERCIALES Les Etats-Unis et l'Algérie ont, également, convenu d'approfondir leurs liens économiques et commerciaux. Les Etats-Unis soutiennent les efforts entrepris par l'Algérie pour diversifier son économie et inviter plus d'investissements étrangers, comme ils soutiennent ses efforts pour développer son secteur énergétique, y compris les technologies relatives aux énergies renouvelables et les hydrocarbures non conventionnels. Les Etats-Unis continuent, également, de soutenir les efforts de l'Algérie en vue de son accession à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Les deux parties ont souligné leur soutien, en faveur de la poursuite du dialogue entre leurs communautés d'affaires et de l'échange d'expertise. Seront examinés les voies et les moyens d'accroître leurs échanges éducatifs et d'encourager des étudiants algériens à poursuivre des études aux Etats-Unis, notamment en offrant aux jeunes Algériens, plus de possibilité d'apprentissage de la langue anglaise, de même qu'ils se sont engagés à continuer à reconnaître les diplômes universitaires américains. Les deux parties ont renouvelé leur engagement en faveur de l'ouverture d'une Ecole américaine internationale, à Alger, en septembre 2016. SAHARA OCCIDENTAL Les délégations des deux pays ont exprimé leur soutien en faveur de la Résolution 2152 du Conseil de sécurité des Nations unies et leur engagement à aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui assurera l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental, dans le contexte des dispositions conformes aux principes et aux objectifs de la Charte des Nations unies, relevant dans ce cadre le rôle et les responsabilités des parties. Pour ce qui est de la situation au Moyen-Orient, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l' Algérie à la « lutte légitime du peuple palestinien avec Al-Qods pour capitale», exigeant de la part de la Communauté internationale d'être « à la hauteur de ses obligations, vis-à-vis du processus de paix, lequel devrait être relancé pour parvenir à une solution juste et durable ». S'exprimant sur le Sahara Occidental, M. Lamamra a indiqué que l'Algérie continue de soutenir les efforts du secrétaire général de l'ONU ainsi que son envoyé spécial pour le Sahara Occidental, en vue d'une solution politique acceptable, à même de permettre d'assurer l'autodétermination du Sahara Occidental, conformément à la Charte de l'ONU et ses résolutions pertinentes. |
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