Après des
négociations marathoniennes qui ont été menées durant la semaine avec le
président de l'APC de Constantine, les jeunes gérants des micro-entreprises de
l'assainissement sont sortis avec un compromis pour le règlement des créances
détenues sur la municipalité de la ville des ponts au profit de laquelle,
rappelons-le, ils ont travaillé durant toute l'année 2014 sans recevoir un sou.
Contacté, hier,
le président de leur association, M. Kherrab, nous a communiqué les termes de
l'accord passé avant-hier avec le maire et qui consiste, grosso modo, en
l'acceptation de la proposition que ce dernier leur avait faite la journée
précédente. Les entrepreneurs ont accepté d'être payés pour le travail fourni
durant tout le second semestre de l'année passée, tranche visée par la
dérogation signée par le wali pour formaliser la relation de travail entre eux
et l'APC. « Au cours des négociations, il est apparu que l'erreur
administrative qui nous a privés du paiement du premier semestre a été commise
par l'administration de la mairie dans sa correspondance au wali faite au mois
de juin 2014. Dans cet écrit sollicitant la dérogation du wali pour nous payer,
le secrétariat général de la mairie n'avait pas mentionné la période concernée
par le règlement, soit du 1er janvier au 31 décembre de l'année 2014. D'où la
signature de la dérogation par le wali qui a pris en compte la date d'envoi de
la demande de la mairie, c'est-à-dire avec effet à partir du mois de juin 2014
», nous a expliqué le président de l'association. Quoi qu'il en soit, dira
notre interlocuteur, les choses étant ce qu'elles sont et une nouvelle
dérogation du wali pour le paiement du second trimestre de l'année considérée
s'étant révélée pratiquement impossible au regard de l'administration centrale
du Trésor au niveau du ministère des Finances, les concernés ont accepté cette
formule de règlement, à charge pour eux de saisir la justice et demander le
règlement des six mois restants. « Le P/APC nous a remis tous les documents
administratifs nécessaires pour le dossier que nous allons remettre à la
justice après avoir constitué un avocat », a ajouté M. Kherrab. Et ce dernier
de préciser que « le président de l'APC de Constantine s'est engagé fermement à
continuer la collaboration avec les 36 entreprises qui seront versées dans le
secteur de l'assainissement en les invitant à se préparer dès à présent pour
signer les nouveaux contrats avec la mairie, à partir du 2 mai prochain ». Mais
cette fois-ci, leur relation contractuelle sera formalisée et elle se fera sur
des bases administratives et juridiques bien élaborées et suivant les textes
réglementaires en vigueur. Et de conclure en pensant que « cette amère
expérience est peut-être utile dans la formation des jeunes entrepreneurs qui
affrontent pour la première fois la jungle administrative et les aléas de la
bureaucratie ». Et nombreux ont été ses collègues qui ont soutenu qu'il n'est
pas question de céder devant le premier échec. « Nous allons poursuivre le
travail accompli durant l'année passée et nous allons tout faire pour relever
le défi de l'assainissement durant le déroulement de l'évènement Constantine,
capitale de la culture arabe 2015 », nous ont-ils déclaré hier au pied du bâtiment
monumental de l'hôtel de ville.