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Les gérants des
36 entreprises de l'assainissement, qui ont travaillé durant l'année 2014 pour
l'APC de Constantine et n'ont pas été payées, continuent de faire le forcing
pour obtenir satisfaction en campant depuis quatre jours devant le bureau du
président de l'APC de Constantine, M. Seif-Eddine Rihani. «Jeudi dernier,
explique le président de leur association, M. Kherrab, nous sommes restés à
travailler jusqu'à minuit avec le secrétaire général de la wilaya pour
finaliser et mettre en forme les états de paie et les documents y afférents.
Après, nous avons été dirigés vers le bureau du maire pour apposer sa signature
et envoyer les états au Trésor pour nous mandater. Malheureusement, le P/APC
avait refusé catégoriquement de signer les documents en les renvoyant devant le
secrétaire général de la mairie lui demandant d'accomplir cette formalité. Mais
ce dernier a rejeté à son tour les états en faisant savoir au maire que cette
prérogative est de son ressort. Et ces tergiversations se sont poursuivies
durant les journées du dimanche et du lundi», pendant que les jeunes
entrepreneurs, venus en force, campaient devant l'hôtel de ville espérant une
issue positive à leur réclamation.
Lundi, les jeunes entrepreneurs ont continué d'exercer une pression sur le P/APC menaçant de fermer complètement l'accès à la mairie en bloquant toutes les issues avec leurs camions. Et c'est vers 17h, que le maire accepta finalement de recevoir leurs représentants. Les «négociations» avec le maire qui ont duré deux heures ont fini par aboutir sur une promesse ferme de signer les états de paiement et rendez-vous leur a été donné pour hier (mardi) matin. Mais hier dans la matinée, les négociations se sont poursuivies entre les deux parties. «Et au cours de ce second round des négociations, indique M. Kherrab, le P/APC nous a proposé de nous régler 6 mois de travail en nous invitant à l'ester en justice pour les six mois restants. Aussi, il nous a promis de nous renouveler les contrats de travail à partir du 1er mai prochain. Devant cette manœuvre du maire, nous avons décidé de requérir les services d'un avocat pour nous conseiller sur les aspects juridiques découlant de cette proposition». Et rendez-vous a été pris encore pour 14h avec le maire afin de l'informer sur la réponse à donner à sa proposition. Rappelons que le total des sommes réclamées à la mairie par les entreprises de l'assainissement a été évalué à 191 milliards 475 millions de centimes. Mais le contrôleur financier de la mairie, s'appuyant sur la dérogation signée par le wali pour le recrutement de ces entreprises, avait consenti à payer la moitié de cette somme qui porte sur 6 mois de travail. Les entrepreneurs ont été amenés dernièrement à demander au wali le changement de la dérogation en question pour couvrir les 12 mois de l'année 2014. Mais une éventuelle rectification de la dérogation du wali soulève, semble-t-il, quelques difficultés au niveau du Trésor. Et en l'état actuel des choses, vu que le règlement de ce dossier a été rendu complexe par des erreurs administratives commises au départ, la proposition faite aux créanciers par le maire de Constantine, qui consiste à ester l'APC en justice en réclamant le règlement des six mois restants, semble être la seule issue pour les entrepreneurs d'entrer dans leurs droits et pour poursuivre leur partenariat avec la municipalité en partant, cette fois, sur des bases solides. |
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