Le ministre des
Sports, Mohamed Tahmi, a indiqué qu'il se déplacera au Caire (Egypte)
aujourd'hui en prévision de la réunion du Comité exécutif de la Confédération
africaine de football qui verra ses treize membres, dont le président de la
FAF, désigner le pays qui organisera la CAN-2017 ce mercredi, l'Algérie étant
en concurrence avec le Gabon, le Ghana et l'Egypte. Selon Tahmi, l'Algérie a présenté
un dossier solide dans le but de décrocher l'organisation de ce tournoi.
Autrement dit, le gouvernement algérien a «fait son travail» et il reste à
présent celui des coulisses et c'est au président de la FAF, Mohamed Raouraoua,
que revient le rôle d'activer dans ce domaine afin de convaincre les membres du
Comité exécutif à voter en faveur de l'Algérie. Pour rappel, l'unique édition
organisée par l'Algérie remonte à l'année 1990. C'est d'ailleurs le seul titre
que l'Algérie a remporté, au temps des regrettés Omar Kezzal (président de la
FAF) et Abdelhamid Kermali (entraîneur national). Depuis cette date, l'Algérie
n'a pas accueilli ce tournoi. Il faut relever que les coulisses ont toujours
été déterminantes dans l'attribution de l'organisation de la CAN. Des coulisses
plutôt obscures révélées par les derniers événements ayant porté un coup à la
crédibilité de la CAF. La Confédération africaine vient d'essuyer deux revers
successifs qui en disent long sur sa gestion.
A l'évidence,
c'est le président de la CAF, Issa Haytou, qui est directement visé dans la
mesure où ses décisions sont qualifiées d'unilatérales. Sinon comment expliquer
l'attribution de la CAN-2019 au Cameroun, celle de 2021 à la Côte d'Ivoire et
2023 à la Guinée. En ce sens, l'histoire retiendra que c'est l'Algérien Mourad
Mazar, en sa qualité de président de l'Union africaine des footballeurs, qui a
été le premier à dénoncer les «agissements» du président de la CAF et de son
Comité exécutif. Mazar avait dénoncé les sanctions infligées par la CAF à la JS
Kabylie après la mort accidentelle du joueur camerounais Abet Ebosse. Mazar a
qualifié ces sanctions d'injustes et de hogra. Il avait également dénoncé les
sanctions de la CAF à l'encontre du Maroc qui devait accueillir la CAN-2015. Le
Maroc avait demandé le report du tournoi à cause de l'épidémie d'Ebola. Mazar a
aussi dénoncé les sanctions de la CAF contre la Tunisie, injustement éliminée
de la CAN-2015 en Guinée équatoriale. Le temps aura donné raison à Mazar dans
la mesure où le tribunal arbitral sportif international (TAS) de Lausanne a
désavoué la CAF en annulant les sanctions prononcées contre la JSK et le Maroc.
Un camouflet pour la CAF qui aura perdu sa crédibilité à la veille de la
désignation du pays organisateur de la CAN-2017.