
Les habitants du
lotissement «Terrain Bellili», sis à Djebel Ouahch, comptant pas moins de 500
familles, se plaignent «de manquer de tout», ou presque, dans leur cité. A
commencer, selon le président de l'association de quartiers, M. Lebaili, par
«le réseau d'alimentation en eau potable inexistant, celui de l'assainissement avec
manque d'égouts, d'avaloirs et autres regards d'évacuation des eaux usées des
ménages et surtout de l'état catastrophique de la route principale ainsi que
des rues adjacentes, qui laissent à désirer».
Notre
interlocuteur souligne qu'à l'exception de l'éclairage public, du gaz et
l'électricité à l'intérieur des maisons, qui donnent amplement satisfaction,
«la situation de la cité dans tous les autres volets est des plus déplorables»,
dira-t-il. Ainsi, dit-il, les habitants souffrent énormément de l'état dans
lequel se trouve l'artère principale, en particulier, où nids-de-poule, grandes
crevasses et trous béants en constituent le seul décor. Il en est de même des
rues à l'intérieur de la cité, qui n'ont jamais été pourvues de trottoirs et
encore moins d'un goudronnage correct, si bien qu'elles sont retournées
carrément à «l'état de piste», lancera-t-il, dépité. Les habitants souffrent
aussi de l'absence d'un réseau d'alimentation en eau potable digne de ce nom,
chose qui fait que les habitants s'approvisionnent par des piquages à partir
des cités voisines, ou subissent la corvée d'aller en chercher ailleurs,
surtout pour ceux qui sont véhiculés. Et de souligner également le problème
relatif au réseau d'assainissement et les peurs qu'il suscite auprès des résidents,
peur pour leur santé et celle surtout des enfants. En effet, notera-t-il, «les
eaux usées coulent à ciel ouvert» et sont évacuées par des conduites faites à
la va-vite, par les habitants eux-mêmes, faisant courir de terribles menaces
sur la santé publique. Peurs et appréhensions, qui sont d'autant plus
justifiées que le lotissement «Terrain Bellili» est toujours en attente du
démarrage du service d'enlèvement des ordures ménagères, poussant les habitants
à déposer les ordures un peu partout au bord de la route donnant, au fil du
temps, naissance à des décharges sauvages. Et notre vis-à-vis de signaler que
depuis plusieurs années, «nous n'arrêtons pas de faire des démarches, APC,
wilaya, direction de l'Urbanisme et de la Construction, mais sans résultat
jusqu'à présent, sauf cependant des promesses». «Et la dernière faite hier à la
DUC, par moi-même et des membres de l'association, et il nous a été dit que
notre dossier est pris en compte et envoyé à la tutelle, à Alger, pour
inscription».