Le ministre des
Ressources en eau, Hocine Necib, est en visite de deux jours à Adrar, ce début
de semaine, afin d'inspecter de près les grands projets de transfert d'eau
lancés à travers la willaya. La première étape de la visite était la daïra de
Bordj Badj Mokhtar, à l'extrême sud, avec le grand projet de transfert d'eau
pour la commune de Timiaouine, à la frontière avec le Mali ; 86 km de
transfert, sans compter le réseau interne de la commune. Une enveloppe de 250
milliards de centimes a été engagée par l'état pour ramener l'eau de Tagraout à
Timiaouine et la réalisation d'un château de régulation de 1000 m3. Un projet
important qui va améliorer la qualité de vie des habitants de la frontière avec
le Mali. La délégation s'est rendue ensuite à la station de pompage et au
barrage de protection de la commune de Timiaouine des intempéries. Dans la
ville, le ministre, accompagné du secrétaire général de la wilaya, a inspecté
ensuite le château d'eau de 1000 m3 pour la commune de Bordj Badj Mokhtar et le
projet de réalisation du siège de la subdivision de la direction de
l'hydraulique. Ce dimanche, la première étape était le lancement des travaux du
séminaire sur les fogarras, un système d'irrigation traditionnel qui alimente
en eau les oasis du Touat et Gourara. La situation de l'alimentation en eau
potable de la ville d'Adrar était au menu de la visite. Cette denrée vitale ne
coule dans les robinets que quelques heures seulement en utilisant des pompes
pendant 24 heures, ce qui élève les factures en électricité des ménagers à plus
de 25%. Un problème soulevé au ministre par les représentants de la société
civile. La situation du secteur en eau a été décortiqué lors d'une présentation
faite par le directeur de l'hydraulique de la wilaya qui est revenu sur les
grands projets d'alimentation en eau potable pour la willaya d'Adrar ; des
projets qui ont amélioré l?alimentation en eau potable, surtout pour les
ksours. Hocine Necib s'est rendu ensuite à la commune de Bouda ou un grand
projet de dotation des ksours en eau potable a été réalisé. Dans la même
journée, des camions de vidange des eaux usées ont été distribués à plusieurs
communes au siège de la wilaya : Talmine, Ouled Aissa, Ksar Kadour et Daldoul,
en présence des maires. La dernière étape de la visite était la commune de
Timimoune où un projet de château d'eau de 1000 m3 a été lancé. II est à noter
que la wilaya d'Adrar a bénéficié, durant les quatre dernières années, en plus
du transfert d'eau de Timiaouine, de trois autres transferts sur une distance
de 250 km. II s'agit du transfert de commune de Tamentit avec ses ksours où un
réseau de 41 km a été réalisé pour ramener l'eau du ksar de Noumenas, et la
réalisation d'un château d'eau de 2 000 m3. 70 milliards de centimes est le
coût du projet. Le troisième transfert a été lancé en faveur de la commune de
Timmi qui compte 17 ksars. Le quatrième transfert d'eau mis en service par les
autorités locales concerne la daïra de Charouine. Un méga-projet où l'eau a été
acheminée de la daïra d'Agourout à Charouine sur une distance de 85 km ; un réseau
en pleins sables doté d'une station de reprise de 300m3 de capacité pour
renforcer l'écoulement des débits d'eau, et deux châteaux d'eau, l'un de 500 m3
au ksar Boughema et l'autre de 1 200 m3 à Charouine. Une enveloppe de 103
milliards de centimes a été réservée à ce projet afin d'améliorer la quantité
et la qualité de l'eau pour 8 ksours dans la daïra de Charouine. Des projets
stratégiques pour la stabilité et le développement de ces communes situées en
plein désert. D'énormes moyens humains et techniques ont été mis en place pour
réussir ce défi attendu par la population depuis l'indépendance. Des nouvelles
techniques ont été appliquées dans la détection des fuites avec un réseau de
fibre optique. Avec ce volume d'investissement pour les transferts d'eau, la
wilaya d'Adrar se classe en deuxième position au sud algérien après le
méga-transfert depuis In Salah vers Tamanrasset.