La population de
Béni-Saf, qui subit depuis longtemps les effets néfastes des poussières qui se
dégagent de la cheminée de la cimenterie, n'aura plus, d'ici quelques semaines,
à subir cette pollution insupportable. C'est du moins ce qu'a laissé entendre
une source proche de la direction de l'Environnement. Un représentant de la
société des ciments de Béni-Saf (SCIBS) a même justifié l'existence de ce
projet lors d'une journée d'étude organisée, à l'initiative de l'APW et de la
direction de l'Environnement, sur la question de l'environnement. Ce cadre
s'est présenté devant l'assistance avec, à la main, une copie d'un contrat
d'achat de deux filtres à manches passé avec une firme étrangère. Une opération
visant le renforcement du dispositif par des filtres à manches de dernière
génération, permettant la réduction de la pollution ou émissions de rejets,
dans l'air, de denses poussières, nocives pour la santé. La cimenterie de
Béni-Saf, qui depuis juillet 2005 est liée par un contrat de management avec la
société saoudienne Pharaon Commercial Investment Group Limited qui détient 35%
du capital de la cimenterie, va devoir installer 02 nouveaux filtres à manches
dans un délai très proche. Il s'agit en réalité d'une modification des 02
filtres existants en filtres à manches de la ligne en production, clé en main.
Avec ces nouveaux dispositifs anti-pollution de dernière génération, les
émissions de poussière dans l'atmosphère engendrées par l'activité de cette
usine vont diminuer de plus de 90%. Le coût de l'opération, destinée à l'aspect
environnemental, devrait atteindre les 30 milliards de centimes, dit-on encore.
Lors de l'opération de montage, la production ne devra pas connaître de
perturbations, ni encore la distribution du ciment. Le four devrait être arrêté
une vingtaine de jours, le temps du démontage des anciens filtres, suivi de
l'installation des nouveaux équipements. Ces derniers vont être montés à terre,
ce qui réduirait le temps d'arrêt du four. Cette opération de rénovation du
matériel de dépoussiérage a été prise après constatation que la poussière qui
se dégageait de la cheminée était au-dessus des normes exigées par la
réglementation algérienne qui prévoit pour ce type d'établissement un rejet
inférieur à 30 mg/Nm3. Mise en service en février 1979, la cimenterie de
Béni-Saf, située à 04 km à l'est de la ville, produit 1,2 million de tonnes de
ciment par an. On envisage de porter cette production à environ trois millions
de tonnes à l'horizon 2018.