Le gel de la
concession des plages n'est pas inscrit à l'agenda du ministère du Tourisme et
de l'Artisanat. C'est ce qui ressort des déclarations faites, jeudi, par la
première responsable du secteur du tourisme, Nouria Yamina Zerhouni, lors de sa
visite de travail à Oran. La ministre a ainsi apporté un démenti formel à la
dernière déclaration du directeur central du ministère de l'Intérieur et des
Collectivités locales, Khaldi Taha Haydar, qui avait annoncé le 23 février
dernier, à l'issue d'une rencontre régionale organisée à l'hôtel Sheraton à
Oran, que son département ministériel va proposer au gouvernement de ne plus
autoriser la concession des plages et d'annuler les contrats existants. Mme
Zerhouni, qui a animé un point de presse en marge de sa visite au Salon
international du tourisme, des voyages et du transport «SIAHA 2015, qui se
tient depuis mercredi au CCO, a soutenu que les deux tiers de la surface des
plages seront donnés en concession aux jeunes durant cette saison estivale. Le
tiers seulement de la surface des plages sera gratuit. Elle a ajouté que des
correspondances ont été adressées aux walis pour veiller au respect strict de
la réglementation par les concessionnaires privés. La ministre a aussi révélé
que les capacités d'accueil du parc hôtelier national seront renforcées d'ici
2020 par la réception de 100.000 nouveaux lits. Elle a ainsi révélé que son
département ministériel a donné son feu vert à 891 projets touristiques dont
400 sont en voie de construction à travers le territoire national. Il s'agit de
la réalisation de résidences touristiques, de complexes de cure et des hôtels
haut standing. La ministre a ajouté que les capacités du parc hôtelier national
estimé à 99.000 lits (près de 1.190 hôtels) devront ainsi doubler à l'horizon
2020 grâce à la concrétisation des 891 projets avalisés. Abordant le déficit en
formation dans les métiers de la restauration, de l'hôtellerie et de
l'hospitalité, elle a affirmé que le nombre des établissements spécialisés en
formation, actuellement de 12, devra passer à 20 dans les cinq prochaines
années.
Elle a révélé, à
ce propos, qu'une école supérieure devra être réalisée prochainement à Oran
après celle de la capitale (Aïn Benian) qui est gérée, rappelle-t-on, par des
cadres suisses.