Eu égard à
l'importance du déficit enregistré dans la production laitière, l'Etat a
initié, pour remédier à la situation, une politique de développement et de
promotion de la filière «Lait», basée sur l'importation de vaches laitières.
Cette politique, qui consiste à rendre à la filière lait ses lettres de
noblesse par le repeuplement des étables ayant été mises à mal par la
sécheresse, l'exode rural et d'autres facteurs défavorables, existe depuis
2000. Aujourd'hui, dans la wilaya d'Aïn-Temouchent, la filière «Lait» se porte
bien, les statistiques le prouvent. La production de lait est passée de 14
millions de litres en 1999 à 45 millions de litres en 2013, dont 13,6 millions
de litres ont été collectés. La direction des services agricoles de la wilaya
(DSA) choisit donc, pour sa part, de continuer de miser sur l'importation des
vaches laitières pour assurer la fourniture du lait cru auprès des privés. A
cet effet, ces services ont procédé, en 2014, à la mise en œuvre de plusieurs
opérations d'importation de vaches laitières afin de renforcer le parc
d'élevage bovin dont dispose la wilaya. Ainsi, un total de 2 831 vaches
laitières d'importation a été enregistré par les services concernés, et ce,
dans le but d'améliorer les performances de production dans cette filière au
niveau de la wilaya d'Aïn-Temouchent. Une équipe de vétérinaires a été désignée
pour le suivi et le contrôle des opérations. Notre source fait état de 06
investisseurs investis dans l'importation de vaches, dont 03 hors de la wilaya.
Le bétail débarqué se compose de 1 445 vaches laitières, 949 génisses ou vaches
d'engraissement et de 437 vaches destinées à l'abattage. Pourquoi les génisses
? Les services concernés comptent créer à moyen terme une «pépinière de
génisses».
Les nouvelles
vaches auraient ainsi le temps de s'acclimater et donneraient plus de lait.
C'est, du moins, une bonne ambition. Ainsi, avec ce peuplement des étables par
ces 2 831 vaches laitières supplémentaires, la production laitière de la wilaya
pourrait probablement atteindre d'autres sommets, sinon dépasser les 55
millions de litres à collecter et à conditionner, conclut notre source.