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Après une première opération, menée au mois de décembre dernier, la
deuxième phase de rapatriement des Subsahariens en situation irrégulière a été
lancée, dans la nuit de dimanche à lundi et s'est poursuivie toute la matinée
d'hier sur les sites d'accueil réservés à ces ressortissants africains.
Au niveau du centre d'aide aux déficients mentaux, situé à Bir El Djir, une quarantaine de migrants africains, de diverses nationalités, dont deux femmes ont été recensés avec une prise d'empreinte avant leurs refoulement dans leur pays d'origine. Contacté, hier, le directeur de l'Action sociale, à Oran, M. Mansour a expliqué que cette opération vise, en particulier, les migrants nigériens qui ont quitté leur pays pour venir s'installer en Algérie. Ils devront être rapatriés dans le cadre d'un commun accord entre les deux gouvernements algérien et nigérien. Selon, le même responsable, l'opération du ramassage s'est déroulée dans de bonnes conditions et en toute sécurité. Des témoins qui étaient sur place ont, pour leur part, confirmé que les ressortissants de plusieurs nationalités ont été ramassés dans la nuit du dimanche puis regroupés dans le centre de Bir El Djir, sans aucun incident ou acte de violence. Avant leur refoulement, les forces de l'ordre ont procédé à leur identification et une prise d'empreintes et de photos. Pour les Subsahariens africains, en situation régulière, ils ont vite été relâchés. Au mois de décembre dernier, près de 200 Nigériens avaient été rapatriés dans leur pays d'origine après leur transit par la wilaya de Tamanrasset. Il y a lieu de signaler que dans le cadre de la préparation de cette deuxième phase de rapatriements qui va toucher, particulièrement les Nigériens, il a été recensé un peu plus de 1.000 migrants subsahariens, dont 250 Nigériens. Quatre sites d'accueil ont été réservés à Oran pour accueillir, à titre transitoire, les déplacés subsahariens africains, en prévision de leur rapatriement. L'année dernière, le gouvernement nigérien avait formulé une demande pour le rapatriement de ses ressortissants, se trouvant en Algérie, de manière irrégulière. L'Algérie avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants nigériens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs villages et leurs maisons. Ces migrants, en majorité des femmes et des enfants, vivent de mendicité: une situation devenue, de plus en plus, difficile, à la fois pour ces réfugiés et pour les riverains, en l'absence de prise en charge adéquate de ces migrants, fuyant la misère de leur pays. Devant cet état de fait, tendant vers l'anarchie, des habitants avaient interpellé les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge de la situation. Rappelons, également, qu'une étude faite par l'Association ?Médecins du monde' sur un échantillon de Subsahariens ayant élu domicile dans des baraques au quartier ?Coca', ont confirmé que ces derniers vivaient dans des conditions très précaires, un état de santé détérioré, avec la prolifération de certaines maladies, en l'absence de vaccination pour les enfants. |
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