
Près de deux tonnes de viandes blanches ont été saisies en fin de
semaine. Issue de l'abattage clandestin, cette quantité de viande de dinde a
été saisie par les éléments de la gendarmerie dans des hangars dans la commune
de Sidi Chahmi. Les produits saisis ne répondaient pas aux normes de qualité,
d'hygiène et de conservation. Ces viandes étaient destinées à la
commercialisation. La marchandise saisie a été détruite. Effectué sans aucun
contrôle et pourtant interdit par la loi, l'abattage clandestin de la dinde est
en plein essor. A Hassi Bounif comme à Sidi Chahmi, la dinde vivante est
négociée entre 2.500 et 4.000 dinars. C'est le marché où le prix de la viande
de dinde est imbattable. Puisque pour 2.500 DA, le client peut avoir une
volaille de 10 à 12 kilos et pour 4.000, voire 3.700 dinars, le poids de la
dinde varie entre 17 et 22 kilos, soit près de 200 DA le kilo. Ce qui est loin
des prix pratiqués au niveau des marchés formels où la viande de la dinde est
vendue entre 300 et 800 DA le kilo selon les parties. La vente est effectuée
dans des conditions qui sont loin de répondre aux normes d'hygiène exigées,
puisque les volailles sont égorgées sur place. Le tout dans une odeur
nauséabonde à vous faire vomir. A la longue, le parterre de l'espace prend la
couleur rouge du sang qui y est déversé. Et l'endroit n'est jamais nettoyé. Les
restes de cette pratique, interdite en principe par la loi, attirent toutes
sortes d'animaux nuisibles. En parallèle à la prolifération de l'abattage
clandestin de la volaille, les tables proposant cette viande inondent les
marchés de la ville et de la périphérie. C'est le cas à M'dina J'dida, dans les
marchés hebdomadaires et les marchés des communes et localités, à l'image
d'Es-Sénia ou Aïn El Beïda où le produit est mis en vente sans aucun contrôle.
Les prix affichés attirent de plus en plus les clients. De nombreux bouchers
ont dénoncé cette pratique d'autant plus que ces étals sont installés à
proximité de leurs boutiques.