Une journée d'étude consacrée à la main-d'œuvre étrangère a été organisée
hier à l'initiative de l'inspection du travail et de la direction de l'emploi
de la wilaya d'Oran. Cette rencontre à caractère régional est dédiée notamment
aux responsables des entreprises employant une main-d'œuvre étrangère astreinte
à une réglementation stricte en matière d'octroi de permis de travail fixés
dans le temps et notamment en rapport avec la durée des projets ou des missions
qui leur sont confiées. Selon M. Benchouia, le premier responsable de
l'inspection du travail de la wilaya d'Oran, l'objectif recherché à travers ce
conclave est de revenir en détails sur les modalités de recrutement, de
l'octroi du permis de travail ainsi que celles relatives au transfert de
salaires vers les pays d'origine. Tout en relevant les trois types
d'entreprises qui font appel à un personnel étranger, à savoir les entreprises
locales, les entreprises étrangères et enfin celles nées du partenariat mixte,
notre interlocuteur précise que pour la wilaya d'Oran, le nombre de ces
entreprises est de 93 pour un nombre global de 4.900 étrangers et ce, selon le
bilan de l'année écoulée. Quant aux secteurs concernés, le BTPH est largement
dominant alors que par nationalité, les Chinois et les Turcs sont les plus
nombreux. A une question sur le fait que de nombreux travailleurs, notamment
chinois, qui activent dans des chantiers à titre individuel, notre source
explique que pour les inspecteurs du travail, ce qui est exigé n'est que la
validité du permis de travail. Cependant, le directeur de l'emploi de la wilaya
d'Oran, M. Kessel, estime que cela est illégal et que de nombreuses infractions
ont été signalées et que ses services ont agi dans le sens d'éradiquer cette
négation. Sur le thème de la rencontre, le même responsable évalue le nombre de
travailleurs étrangers exerçant au niveau de la wilaya d'Oran à 4.252 activant
dans le secteur du bâtiment avec forte dominance de Chinois et Turcs suivis
d'Espagnols activant dans le secteur des industries. M. Kessel fait remarquer
que les entreprises étrangères activant en Algérie sont soumises à une clause
contenue dans le marché et portant sur l'appel à la main-d'œuvre locale à
hauteur de 70%. Au niveau de la wilaya d'Oran, ce taux est dépassé et a atteint
les 80% et ceci grâce à l'implication de ces entreprises à recruter dans les
rangs des demandeurs locaux et de les former selon les besoins.