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SKIKDA - Pillage de sable : la nécessité de revoir la démarche contre ces vols
par A. Boudrouma ![]() En patrouille dans du territoire de la commune et chef-lieu de daïra de
Ben Azzouz, à une soixantaine de kilomètres à l'est de Skikda, des éléments de
la Gendarmerie nationale apercevant un camion de marque Berliet transportant
dans sa benne un chargement de 15 tonnes de sable de mer, se dirigeant vers le
lieu-dit «Dem El Bagrat», firent mouvement vers le véhicule. Voyant les
gendarmes se rapprocher, le conducteur bifurqua soudain vers une piste où sans
perdre de temps, il prit ses jambes à son cou, laissant le camion seul dévaler
la pente, terminant sa course dans un cours d'eau. C'est grâce à l'aide des
services de l'APC de Ben Azzouz que le camion a pu être tracté et conduit au
parc. Une enquête a été ouverte pour identifier le propriétaire du camion et
mettre un terme aux agissements de la bande qui s'adonne au vol de sable.
Ce genre de fait divers tend à se banaliser au complexe des zones humides de Sanhadja Guerbes, censée être protégée contre les diverses formes d'agression car faisant partie des zones classées par la convention de RAMSAR, est devenu un terrain de prédilection, par excellence, des pilleurs de sable, aux côtés de certains agriculteurs qui défrichent à grande échelle, dévastant tout sur leur passage dans un site naturel unique avec des potentialités naturelles hors du commun. C'est donc une véritable hémorragie que subit la zone, menacée par un déséquilibre annoncé dans ses écosystèmes avec des dégâts irréversibles. Il n'y a qu'à voir la provenance du sable stocké dans les différents chantiers des entreprises de construction de Azzaba, Djendel Saadi et des localités proches pour apprécier l'ampleur des prélèvements de sable de mer à partir de la zone humide. C'est tout dire de l'urgence de mettre en place une organisation spécifique chargée d'assurer la protection de cette zone qui a, déjà, bénéficié d'un plan de gestion financé par le programme des Nations unies, pour le développement (PNUD) et le Fonds mondial pour la nature (WWF). Du coup, on s'aperçoit que les méthodes de lutte adoptées jusqu'à maintenant ayant montré leurs limites, la nécessité de nouvelles méthodes s'impose d'urgence. |
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