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Ces derniers
temps, les réseaux de distribution d'eau potable montrent, régulièrement, des
défaillances, notamment, dans le grand Tlemcen (Mansourah, Chetouane et
Tlemcen) et même dans les communes situées, en aval, qui sont desservies par
les eaux de dessalement provenant de la station de Honaine. A plusieurs
reprises, les riverains sont indisposés par les coupures d'eau qui durent,
parfois, plusieurs jours, à l'image des deux grandes coupures d'eau survenues,
dernièrement, à Sekkak (Ain Youssef) et Béni Mester où les habitants de Tlemcen,
Mansourah, Chetouane, Hennaya, Ain Youssef et Béni Mester, ont été privés d'eau
potable. Pour les spécialistes de l'Hydraulique cette situation était
prévisible, car les eaux, dans les conduites, sont refoulées aux ménages, sous
forte pression alors que les réseaux de distribution d'eau existants sont
vieillissants, dans des canalisations fermées et généralement enterrées. Avec
le vieillissement - lié aux caractéristiques des canalisations et de leur
environnement -, les performances hydrauliques et la qualité de l'eau
diminuent, les pertes et les casses augmentent pouvant provoquer des dégâts
importants.
Comme toute infrastructure, les conduites d'eau doivent être entretenues, réparées et, à terme, renouvelées. La question est de prévoir et d'organiser ces opérations pour maintenir, aux meilleurs coûts, la qualité du service à l'usager, c'est-à-dire la permanence et la qualité de l'eau distribuée. Le travail que nous menons s'inscrit dans cette perspective de réhabilitation et de renouvellement des réseaux d'eau potable. Nous avons établi un programme pour le renouvellement, en priorité, des réseaux défaillants, et de nombreux travaux sont prévus en 2015. A ce jour, près de 40 % du réseau de distribution d'eau potable de la wilaya a été rénové dans les communes de Tlemcen, Maghnia, Remchi, Hennaya, Chetouane, Mansourah... Il nous reste 60 % à réaliser dans le sud de la wilaya, qui va être raccordé, d'ici fin 2015, au réseau de Chott El-Gharbi, par un apport d'eau potable de quelque 10 millions de m³/an. Donc tous les réseaux d'eau de cette partie du territoire de la wilaya seront rénovés pour éviter les fuites » expliquera, dans ce contexte, le directeur de l'Hydraulique de Tlemcen, Meksi Abdelkader, soulignant que la direction de l'Hydraulique a pris, sérieusement, en charge cet épineux dossier. Il faut dire, que sur le plan des ressources hydriques, l'avènement du dessalement de Honaine et Souk Tleta a permis, aux 5 barrages, de se reconstituer, et près de 400 000 m³/j d'eau doivent être, progressivement, livrés à la population, à partir de ces stations de dessalement. Selon notre interlocuteur, la wilaya consomme, actuellement, quelque 280 000 m³/jour, et près de 102 millions de m³, par an, sont puisés des dessalements. Ainsi, l'eau stockée dans les 5 barrages, peut être, exclusivement, utilisée pour l'irrigation des terres agricoles. «Il faut, donc, programmer des systèmes d'irrigation, ainsi que des systèmes de traitement des eaux usées. Les possibilités d'irrigation de la wilaya peuvent atteindre 20.000 ha, si l'on se réfère à la dose d'irrigation qui est de 7.000 m³/ha. Actuellement, nous sommes à la première phase du programme de réalisation du périmètre d'irrigation de Maghnia, dont une enveloppe de plus de 400 milliards, lui a été consacrée, compte quelque 4.500 ha. Actuellement, près de 2.000 ha sont irrigués. La deuxième phase d'extension de ce périmètre à 2.500 ha, touchera la pose de tuyauteries et systèmes de drainage », ajoutera Meksi Abdelkader. S'agissant du traitement des eaux, un programme a été mis en œuvre par la direction de l'Hydraulique, pour la réalisation de stations d'épuration (STEP), pour la réutilisation des eaux usées et la réalisation de collecteurs d'assainissement. Selon Meksi Abdelkader, pour le groupement urbain de Tlemcen et Hennaya, un projet d'une STEP de 50.000 m³/jour est à l'étude. La STEP de Remchi a été lancée pour environ 80.000 habitants. Pour Sebdou, l'appel d'offres de réalisation d'une STEP pour 60.000 habitants a été lancé. Par ailleurs, de gros travaux de pose de collecteurs sur les réseaux d'assainissement, sont en cours, dans les communes de Ain Tellout et Ouled Mimoun, pour la protection du barrage de Sidi Abdelli. |
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