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Après Oran, en juin 2013, c'est autour d'Alger d'abriter, aujourd'hui, et pour deux jours, la session du Groupe de travail sur le Sahel (STG), relevant du Forum mondial de lutte antiterroriste (FGCT). L'Algérie en co-présidera, avec le Canada, la 3ème session, a annoncé, hier, le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Au menu, «l'évaluation de la situation sécuritaire dans le Sahel» ainsi que «l'examen des pistes de collaboration dans le cadre de ce Forum», a précisé, à la presse, M. Messahel, au sortir de sa rencontre avec le co-président du STG, David Drake. Cette 3ème session du comité ad hoc est qualifiée d'«extrêmement importante», eu égard à la situation au Mali ainsi qu'en Libye et leurs conséquences régionales. Les dossiers du financement du terrorisme et l'assèchement de ses sources de revenus figurent, également, à l'ordre du jour. Un aspect de la lutte contre le terrorisme, déjà évoqué, lors de la rencontre d'Oran où l'Algérie avait réitéré son principe de non-paiement des rançons et la mutation des activités terroristes, au Sahel, en trafic de stupéfiants et en crime organisé transnational. Le ministre juge que l'Algérie, «un des initiateurs du FGCT» et de par son expérience, dans la lutte antiterroriste, peut soutenir les pays confrontés au terrorisme, à travers la formation, le soutien logistique, l'échange d'informations, entre autres actions. Le Canadien David Drake souligne, aussi, cet aspect, en affirmant, pour sa part, que son pays demandera conseil auprès des Algériens qui possèdent «une connaissance, en profondeur, de la région» tout en se disant préoccupé de la situation actuelle, dans le Sahel. En juin 2013, Oran avait abrité la 2ème session plénière du GTS pour évaluer l'application des recommandations de la 1re session, tenue les 16 et 17 novembre 2011, à Alger. Etaient présents au rendez-vous, des experts de 28 pays occidentaux et du Sahel ainsi que des représentants de l'Union européenne et des Nations unies pour, dans un premier objectif, adapter le plan d'action, retenu en 2011, aux évolutions qu'a connu, en 2 ans, le Sahel. Pour rappel, lancé par le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et la secrétaire d'État des États-Unis, Hillary Clinton, le 22 septembre 2011, le GCTF est un forum multilatéral informel de contre-terrorisme qui s'attache à déterminer les besoins essentiels des populations civiles, en matière de contre-terrorisme, à mobiliser l'expertise et les ressources nécessaires pour répondre à ces besoins et à renforcer la coopération internationale. Le Forum, qui compte 30 membres fondateurs (29 pays et l'UE), vise à renforcer l'architecture internationale de lutte contre le terrorisme du XXIe siècle, identifie les besoins urgents, conçoit des solutions et mobilise des ressources pour relever les défis-clés du contre-terrorisme auxquels font face les institutions civiles. Les 16 et 17 novembre 2011 s'était tenue, à Alger, la 1re réunion du GTS avec la présence de plus de 180 participants, dont les représentants de pays du Sahel et de pays voisins (Burkina Faso, Tchad, Guinée-Conakry, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tunisie) et d'organisations internationales (Union africaine - Centre africain d'Études et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT), Nations unies, Interpol). Les participants avaient débattu, entre autres dossiers, de la menace dans le Sahel, de la sécurité frontalière, de la lutte contre le financement du terrorisme et de la coopération entre les services de police. Les participants ont, également, passé en revue les obstacles auxquels se heurtaient les efforts déployés, dans le cadre de la lutte antiterroriste, dans le Sahel. On y retrouve la porosité des frontières ou encore l'instabilité régnant dans les pays voisins et la coopération croissante entre organisations terroristes (Aqmi, Boko Haram et les Shebab). Au nombre des principales recommandations formulées, le renforcement des capacités des pays du Sahel, en accroissant la formation et la fourniture d'équipements, le renforcement de la coordination des services de sécurité nationaux. Les pays de la région et les pays extra-régionaux sont, ainsi, invités à collaborer et à organiser des réunions d'experts techniques, dans chacun des secteurs prioritaires. |
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