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Le ministère de l'Energie et des Mines a organisé hier un séminaire
consacré à la présentation des programmes de développement du secteur de
l'énergie au profit des organisations patronales et «entreprises algériennes».
Plusieurs responsables du secteur ont tour à tour présenté des projets
ambitieux que compte lancer notamment Sonatrach les dix prochaines années.
« Il existe des opportunités manifestes et importantes qui feront appel aux compétences nationales », a déclaré le ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi lors de son allocution d'ouverture. Le ministre qui n'évoquera à aucun moment l'exploration ou l'exploitation du gaz de schiste, a mis en exergue l'importance de ce plan de développement qui s'étale sur la période de 2015 à 2019 et dont les principaux contours tournent notamment autour de l'intensification de l'exploration, l'accélération du développement des gisements existants, l'accélération du raccordement en gaz naturel, assurer les besoins en électricité à long terme, le développement des énergies renouvelables mais aussi le développement de la ressource humaine et de l'activité de recherche. Il faut savoir que le montant prévu pour la réalisation des projets de Sonatrach s'élève à près de 90 milliards de dollars. Selon le directeur exécutif, stratégie, planification et économie du groupe Sonatrach, Hakkar Toufik, de nombreux projets sont prévus dans le plan mis en place par la compagnie nationale. Cette dernière prévoit en ce sens durant la période de 2015-2019, l'exploration de 10.000 km2 par année en «sismique 2D» ainsi que 26.000 autres Km2 «sismique 3D» par an et la réalisation de 124 puits par année. En matière de développement de gisements de pétrole brut et de gaz naturel, le même responsable fait état de 11 projets de traitement de pétrole brut, 18 projets de traitement de gaz naturel ainsi que la réalisation de 260 puits, 180 Work Over, 350 Snubbing et 175 stimulations par année. Des projets qui concernent également le transport par canalisation et le raffinage et la pétrochimie sont également prévus dans le plan de Sonatrach, explique par ailleurs un document remis à la presse et qui souligne clairement que «Sonatrach offre des opportunités aux entreprises nationales, publiques et privées, pour participer à la réalisation et la concrétisation de ses projets». «L'objectif de Sonatrach est d'impliquer d'une manière effective et tangible, l'outil national dans l'exécution de son ambitieux programme d'investissement sur toute la chaîne des hydrocarbures», ajoute la même source qui a tenu cependant à rappeler que les passations des marchés à Sonatrach sont régies par une procédure basée sur «les principes de liberté d'accès à la commande, d'égalité de traitement des candidats et de transparence des procédures». Par ailleurs, en matière d'énergie renouvelable l'appel est également adressé aux entreprises algériennes des secteurs publics et privés pour prendre part à un plan dont l'objectif est d'atteindre à l'horizon 2030 une part de renouvelable de l'ordre de 27% dans le bilan national de production d'électricité, soit une économie de 300 milliards de m3 de gaz, autrement dit un volume équivalent à 8 fois la consommation nationale durant l'année 2014. En tous les cas une chose est certaine, les responsables du secteur de l'énergie semblent résolument tournés vers les «compétences nationales» pour développer un secteur névralgique dont les projets ont jusqu'ici bénéficié aux multinationales. Il reste à savoir qui sont ces «compétences nationales» sachant qu'en matière d'exploitation des hydrocarbures, hormis Sonatrach, il n'existe aucune autre compagnie algérienne capable d'assumer une telle tâche depuis la nationalisation des hydrocarbures en 1971. |
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