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Oran :
La forêt de Msila déclarée zone protégée : Vers l'introduction de nouvelles espèces animales
par Houari Barti ![]() Très bonne
nouvelle pour les défenseurs de la faune sauvage. Une zone protégée pour la
reproduction des animaux sauvages a été créé dans la forêt de Msila sur arrêté
de wilaya portant n° 699 du 11 mars 2015. La zone en question qui relève de la
commune de Boutlélis, s'étend, selon M. Bouziane Abdelkrim conservateur des
forêts de la wilaya d'Oran, sur une superficie de 450 ha. La protection de
cette zone par arrêté de wilaya n'est qu'une première étape en attendant sa
classification définitive, souligne le même responsable. Mais d'ores et déjà, à
la faveur de son statut de zone protégée, on y introduira d'autres espèces
animales, principalement des mammifères tels le daim, le cerf de Barbarie, la
gazelle ou le mouflon. Le site sera ainsi, affirme le même responsable, dédié à
la reproduction de ces espèces afin d'envisager par la suite d'effectuer des
lâchers de ces animaux dans les forêts avoisinantes. La reproduction d'animaux
sauvages peut s'avérer salvatrice pour des espèces telles que le cerf de
Barbarie, sous-espèce du cerf élaphe, considérée comme au bord de l'extinction,
car elle est le seul représentant les cervidés en Afrique. Le cerf de Barbarie
vit essentiellement dans les forêts denses de chênes-lièges et de maquis de
l'est algérien(Skikda, Annaba, El-Kala?). Menacé d'extinction, il est devenu au
fil des années une espèce de plus en plus rare, décimée par des chasses
abusives et le braconnage à la frontière algéro-tunisienne au niveau d'El-Tarf,
Bouchegouf et Souk Ahras (qui semble être sa limite sud). Selon une étude sur
cette espèce, réalisée par le centre cynégétique, «le cerf de Barbarie, comme
son nom l'indique, est une espèce propre à l'Afrique du Nord, précisément au
nord de l'Algérie et de la Tunisie. Une espèce qui a vu son aire de répartition
se rétrécir avec le temps, alors que sa présence au quaternaire couvrait tout
le tell oranais et même le centre du Sahara.» C'est ce qui explique en partie
cette volonté de repeupler la région d'Oran par cette espèce. Un défi qui ne
sera pas simple à atteindre et dépendra en grande partie de l'implication de
l'ensemble des énergies (autorités locales, associations d'environnement, et
chercheurs? entre autres) pour lui garantir le plein succès.
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