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Des insuffisances
caractérisent le secteur de la Santé, notamment en matière d'absence
d'encadrement médical, paramédical et administratif. C'est, du moins, le
constat de déliquescence effectué jeudi, lors de la visite du ministre de la
Santé, Abdelmalek Boudiaf, à Béchar.
En effet, il a été signalé aussi que certaines daïras et communes déshéritées souffrent énormément d'encadrement médical et de médicament, particulièrement dans les communes de la vallée d'Oued-Saoura, où le problème d'indisponibilité de plusieurs produits médicamenteux au niveau des agences pharmaceutiques se pose avec acuité. Les malades et leurs familles vivent un véritable calvaire ; ils font souvent des dizaines de kilomètres pour se procurer les médicaments dont ils ont besoin. Dans d'autres municipalités, il existe une polyclinique et une salle de soins dotées d'un seul médecin généraliste et deux infirmiers. Les dentistes et autres médecins spécialistes font cruellement défaut, déplore-t-on. Il est à relever une mauvaise répartition du personnel médical et paramédical à travers ces agglomérations et communes où le besoin se fait sentir. L'immobilisme et l'absence de volonté des responsables en charge de ce secteur au niveau local demeurent parmi les causes des maux qui rongent les différentes structures sanitaires. Ce qui suscite le mécontentement des malades hospitalisés, pris souvent en otage. De multiples mouvements de protestation et de grève, tantôt par des médecins tantôt par des paramédicaux, ont été observés pour faire passer leurs messages et autres revendications à leur tutelle, puisque les problèmes soulevés dépassent souvent la compétence des cadres locaux. Ces problèmes perturbent la prise en charge de ces patients et aggrave leur état de santé. Il n'en demeure pas moins que ce secteur souffre toujours d'un déficit dans divers domaines d'équipement sanitaire et d'appareillage. Le peu de médecins spécialistes qui existent sont généralement des jeunes appelés à effectuer leur service militaire, exerçant dans les deux hôpitaux que compte cette wilaya. Une infime équipe pour une population de plus de 300 000 habitants. A savoir que ces praticiens travaillent dans des conditions matérielles difficiles : un manque flagrant de matériel médical, médicaments, fil chirurgical, sachant notamment que même les gants adaptés sont manquants. Ainsi, au niveau des deux hôpitaux de Béchar, faute de médecins spécialistes, des services entiers sont fermés. Le service chirurgie est l'exemple le plus frappant. Tous les malades nécessitant une intervention chirurgicale assez sérieuse sont transférés au CHU d'Oran ou de Tlemcen, relève-t-on. Pour ce qui est du service de radiologie, celui-ci dispose d'appareils d'échographie, d'un scanner, d'appareils de radio, mais il n'a pas de manipulateurs spécialisés d'appareillage. Lors de cette visite du premier responsable de la Santé, il a été procédé à l'attribution de huit ambulances médicalisées au profit d'un certain nombre de structures de la santé au niveau de cette wilaya. A l'hôpital Tourabi Boudjemaa, il s'est enquit sur place du nouveau site abritant les services des urgences, et plusieurs services médicaux. L'hôte de la wilaya de Béchar est allé visiter le projet de construction d'un centre anti-cancer de 140 lits où les travaux sont à pied d'œuvre depuis plus de deux années, ainsi que l'établissement hospitalier «mères et enfants» Mohamed Boudiaf. Le membre du gouvernement a visité aussi le projet de construction d'un hôpital des malades mentaux de120 lits et le nouvel hôpital d'ophtalmologie construit dans le cadre de la coopération algèro-cubaine, qui est opérationnel depuis 2011. |
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