Des peines allant de 20 années de prison ferme à la réclusion à
perpétuité par contumace ont été prononcées, hier, par le tribunal criminel
près la Cour de Ouargla à l'encontre d'une bande de trois individus spécialisés
dans le trafic d'armes de guerre. La réclusion à perpétuité a été prononcée,
par contumace, à l'encontre de l'auteur principal de la bande, répondant aux
initiales de M.N, actuellement en fuite et poursuivi pour «exportation,
importation et vente d'armes de première et deuxième catégories sans
autorisation des autorités compétentes». Le mis en cause a été également
condamné pour «constitution et gestion d'une bande organisée visant l'atteinte
à la sécurité territoriale et la détention et l'importation d'armes interdites
sans autorisation des autorités compétentes». Le tribunal criminel de Ouargla a
également infligé une peine de 20 années de prison ferme, assortie d'une amende
d'un million DA, à l'encontre de deux individus, K.B (30 ans) et H.A (30 ans),
poursuivis pour «exportation, importation et commercialisation d'armes de guerre
de première et deuxième catégories sans autorisation des autorités
compétentes», «adhésion à une organisation armée activant à l'étranger» et
«détention et port d'armes prohibées sans permis établi par les autorités
compétentes». L'affaire remonte, selon l'arrêt de renvoi, au mois d'avril de
2014, lorsque les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP), opérant dans
la région de Bordj Badji Mokhtar (Adrar), ont, après une course-poursuite d'un
véhicule tout terrain, appréhendé les nommés B.K et H.A en possession d'un lot
de matériels et d'armes de guerre. Le matériel et armement que les mis en cause
s'apprêtaient à acheminer vers le Mali, sur une distance de 80 km, est
constitué de deux fusils mitrailleurs (FM), d'un important lot de munitions, de
lance-roquettes (RPG), et d'un appareil de télécommunication destiné aux
groupes armés dans le nord du Mali. Lors de l'audience, qui a vu le mis en
cause K. B. avouer et confirmer les charges retenues contre lui, au moment où
son acolyte H.A. les a niées, le représentant du ministère public a requis la
perpétuité, insistant sur la gravité des faits qui leur étaient reprochés.