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L'opposition en force : Rassemblement anti-gaz de schiste à Ouargla aujourd'hui

par Moncef Wafi

La mobilisation contre l'exploration du gaz de schiste ne donne pas l'air de s'essouffler et, après les rassemblements du 24 février, une autre manifestation est prévue aujourd'hui à Ouargla organisée par le Comité populaire contre le gaz de Schiste.

Dans un communiqué laconique daté du 11 mars et signé par son coordonnateur, Ali Benflis, le Pôle des Forces du Changement (PFC) a annoncé sa participation à ce rassemblement et sera représenté «par des chefs de partis et des personnalités qui en sont membres » en «soutien aux habitants des régions du pays concernées par l'exploration du gaz de schiste ».

Aux côtés du PFC, on notera probablement la présence de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) ainsi que d'autres acteurs politiques. Une délégation de la CNLTD, conduite par Sofiane Djilali, a déjà fait le déplacement à In Salah où elle a rencontré, à la place Soumoud, les contestataires anti-gaz de schiste.

Rappelons que le déplacement des responsables de la Coordination à In Salah a failli ne pas avoir lieu, la délégation ayant été bloquée à 50 km de la ville par la Gendarmerie nationale. «Ils nous ont demandé une autorisation sécuritaire. De plus, les gendarmes m'ont dit qu'ils avaient reçu instruction de me bloquer personnellement, car je représente un danger pour le pays et pour In Salah», avait déclaré, à la presse, Sofiane Djilali. L'ex-candidat à la candidature à la présidentielle d'avril 2014, Rachid Nekkaz, avait également vécu la même mésaventure, «chassé» d'In Salah par des policiers qui l'ont escorté jusqu'à Ghardaïa.

Par ailleurs, le président du MSP, Abderrezak Mokri, a également confirmé la participation de son parti à Ouargla tout comme Ennahda et le RCD. Cette manifestation populaire se veut être le prolongement de l'action par l'opposition à l'occasion de la commémoration du 24 Février. Opposition et partis au pouvoir se sont affrontés particulièrement sur le dossier du gaz de schiste avec comme toile de fond la problématique de la gouvernance en Algérie et la place de l'opposition dans le discours politique national. Ainsi, et en soutien à l'action des populations d'In Salah, la CNLTD et le PFC avaient privilégié la tenue de sit-in un peu partout à travers les villes algériennes. De même, ces actions de soutien devront déborder à l'international puisque les membres de l'Instance de consultation et de suivi de l'opposition (ICSO) ont décidé de tenir des rassemblements de contestation à Paris, Genève, Londres, Hambourg ou encore Lyon pour dire leur refus quant à l'exploitation du gaz de schiste en Algérie.

A In Salah, une marche imposante était également attendue pour ponctuer plusieurs semaines de contestation populaire. La LADDH a aussi répondu aux appels de rassemblements de soutien aux populations d'In Salah en organisant un rassemblement au Square Port-Saïd.