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En visite de
travail, cette semaine, dans la wilaya de Boumerdès, Hocine Necib, ministre des
Ressources en eaux, a lancé le projet de transfert de l'eau à partir de la
station de dessalement de Cap Djinet, vers 5 communes et 150 villages de cette
partie sud/est de Boumerdès soit une couverture de 95.000 habitants.
Cette opération coûtera une enveloppe de 240 milliards de centimes. Ces régions rurales sont confrontées, depuis plusieurs décennies, aux pénuries d'eau potable, poussant, même, des villageois à descendre dans la rue pour réclamer cette précieuse denrée. La wilaya de Boumerdès dont le potentiel est de 250.000 m³/j, alimente, aujourd'hui, 23 communes, quotidiennement, au moment où les 9 communes restantes ont l'eau, un jour sur deux, précise le ministre, ceci grâce au transfert à partir du barrage Taksebt (Tizi Ouzou), renforcé depuis une année, par la station de dessalement de Cap Djinet, d'une capacité de 100.000 m³/j. Tablant sur le Quinquennal 2015/2019, qui sera concrétisé dans sa totalité, selon M. Necib , il verra la réalisation de plus de 200 stations d'épuration, et 1,2 milliard de m³ d'eaux épurées, avec un objectif zéro rejet d'eaux usées, en Méditerranée, à l'horizon 2020. L'exemple de Boumerdès, a été cité dans l'éradication de fosses sceptiques qui, en l'espace de quelques années, 10.000 fosses sur un parc estimés à 20.000 ont été éradiquées. Egalement, a été cité un vaste «programme de réhabilitation des réseaux urbains d'AEP, d'assainissement et de création de stations d'épuration, en cours d'élaboration. Le ministre a profité de son point de presse pour confirmer la volonté de l'Etat de maintenir les tarifs actuels de l'eau, malgré l'importance des investissements injectés ou prévus pour faire parvenir la ressource, dans tous les foyers, ajoutant que le secteur à travers l'Algérienne des eaux active à récupérer 50 à 60% de ses créances, estimées à plusieurs milliards de centimes grâce à des échéanciers. Parlant de la mobilisation de la ressource hydrique, le ministre des Ressources en eaux, qui s'est réjoui du niveau atteint par l'Algérie, qui est citée en exemple, a mis l'accent, toutefois, sur la «professionnalisation» du secteur, qui doit se mettre à niveau pour préserver l'eau, en diminuant les déperditions provoquées par plus de 30.000 km de conduites d'eau en état de dégradation avancé. Il préconisera la rénovation de 3.000 km de conduites, annuellement, pour venir à bout des fuites d'eau récurrentes qui coûtent des sommes colossales au budget de l'Etat et qui épargnera les nuisances dues à la pollution par le lancement d'une mise à niveau touchant 40 grandes villes du pays, précisant qu'une étude pour 17 d'entre elles est engagée. M. Necib s'est réjoui, par ailleurs, de l'initiative algéro-espagnole, qui mettra, en place, une stratégie de l'eau, dans cette partie du monde, lors de la conférence des ?5+5' qu'abritera l'Algérie, le 31 mars prochain, en attendant le partenariat avec les Américains, lors de la prochaine rencontre de Chicago. |
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