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En attendant l'application du nouveau plan de circulation : D'interminables bouchons et des points noirs à la pelle

par J. Boukraâ

La ville d'Oran, qui ne cesse de s'agrandir, a vu son parc automobile augmenter de par le nombre de véhicules qui circulent dans la ville, d'où les embouteillages et les bouchons, qui perturbent la circulation automobile, ajoutez à cela la pollution et le stress. La ville d'Oran en pleine expansion démographique et urbanistique, la circulation est devenue un casse-tête. Le problème ne concerne plus le centre-ville, mais presque tous les quartiers de la périphérie, qui commencent à subir les effets de la hausse spectaculaire du parc automobile. Avec un parc roulant de prés de 500.000 véhicules/j, Oran est au bord de l'asphyxie. Au hit-parade de ces bouchons, citons quelques axes et points de repère, ou plutôt les points noirs: M'dina Jdida, au niveau de la place du 11 Décembre 1960 (ex-place Roux) et jusqu'au boulevard du Dr Benzerdjeb, en empruntant le bd Ahmed Zabana, et dans le sens inverse jusqu'au palais des sports pour aller du centre-ville vers les quartiers de Choupot, Maraval et Cité Petit. D'immenses bouchons se forment dans cet axe, surtout durant la matinée et en fin de journée de travail, juste devant la maison de rééducation. Autre lieu: la place Karguentah. Pour aller vers Larbi Ben M'hidi, cette place est également devenue réputée pour ses embouteillages. Avec la fermeture de la rue Mohamed Boudiaf (ex-rue de Mostaganem), il n'y a plus d'autres solutions pour entrer au centre-ville que la rue Larbi Ben M'hidi et la rue Mohamed Khemisti, qui sont toutes les deux pourtant à sens unique. Les points noirs décriés se situent aussi au niveau des carrefours Zabana, El Bahia, les ronds-points de la wilaya, Dar El-Hayat, les Falaises, les Genêts et la place Roux. Au centre-ville, les artères, grandes ou petites, ont peu changé. Morphologiquement, elles sont restées les mêmes. Conçues pour un nombre déterminé de véhicules, les voies du centre-ville en accueillent aujourd'hui des centaines de milliers. Les embouteillages rendent les automobilistes irascibles qui, excédés, s'en prennent les uns aux autres. Et l'on assiste à un concert de klaxons et d'injures les «plus colorées» les unes que les autres. Même certains chauffeurs de taxis refusent d'emmener leurs clients en ville par crainte d'être pris dans les embouteillages. «Nous perdons beaucoup de temps dans la circulation, notamment au centre-ville. Beaucoup d'automobilistes oranais évitent d'y circuler, mais malgré cela, la situation y est catastrophique», dira un automobiliste. En dépit du renforcement du dispositif policier de régulation routière, le nombre réduit des infrastructures et l'éclairage public, qui fait défaut, est à déplorer. Même si certaines trémies réalisées au niveau des ronds-points des cités Djamel, Lotfi, Coca, Emir, ENSET, entre autres, ont pu améliorer la circulation au niveau de ces intersections, le problème n'a pas été résolu dans sa globalité. L'augmentation de la population à Oran, qui est une métropole, ajoutée aux milliers de visiteurs qui affluent chaque jour, rend le trafic impossible.

A QUAND L'APPLICATION DU NOUVEAU PLAN DE CIRCULATION ?

Devant cette situation, certains déplorent la mise en place d'un nouveau plan de circulation qui tiendrait compte de ces bouleversements qui semblent s'inscrire dans la durée. Selon ses initiateurs, ce plan permettra de régler, autant que faire se peut, plusieurs problèmes liés à la circulation automobile à Oran.

L'étude du plan de circulation du groupement d'Oran a été achevée. Des bureaux d'études locaux et étrangers se sont associés pour le concocter. En juillet 2014, les communes concernées ont reçu le nouveau plan de circulation de la part de la direction des Transports, via les daïras. Il devra mieux gérer la circulation automobile, notamment celle des bus et des poids lourds. Les communes concernées par le plan de circulation devront, chacune à son niveau, délibérer sur l'approbation de ce plan et faire des propositions. Cela ne devrait tarder, selon un élu APW et membre de la commission des transports. Le plan de circulation actuel, qui a été mis en application depuis des années, s'est avéré dépassé. Le nouveau plan comporte plusieurs opérations et travaux impliquant de nombreux secteurs, à l'instar de la commune et des directions de l'Urbanisme et des Travaux publics qui tenteront, chacun de son côté et en coordination, de rectifier et recadrer les problèmes engendrés par l'ancien plan de circulation. Le nouveau plan de circulation a pour principal objectif de réorienter les itinéraires de transport actuel en conformité avec le tramway, ce qui donnera théoriquement un nouvel élan et une dynamique à la qualité du transport à Oran. Le tramway et le bus, associés aux autres moyens de transport individuels et collectifs, devront faciliter les déplacements vers l'ensemble des points de l'agglomération dans les meilleures conditions de parcours. L'étude du plan de circulation ne prend pas en compte uniquement la circulation au sein de la ville d'Oran, mais concerne ce qu'on désigne par le groupement urbain d'Oran qui englobe outre la ville en question, trois autres communes: Bir El-Djir, Es-Sénia et Sidi Chahmi. Destiné à répondre aux besoins de la ville, ce plan portera, entre autres, sur la réalisation de parkings de stationnement des véhicules susceptibles d'assurer une fluidité de la circulation routière. Mais, en attendant cela, les automobilistes, dans leurs déplacements quotidiens, ont les nerfs à fleur de peau et ressentent chaque jour davantage les effets de ce chantier à leurs dépens.