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« Las d'attendre
» une reprise des travaux de voirie et de réseaux divers (VRD), entamés depuis
près d'une année mais abandonnés depuis le mois d'août dernier, près de 100
habitants de la cité amiantée d'El Gammas ont organisé hier un sit-in devant la
direction de l'urbanisme, pour crier leur ras le bol et réclamer la reprise
rapide des travaux. Selon le président de l'association des 800 logements d'El
Gammas, Smain Boukelia, « c'est vraiment difficile et intolérable de continuer
à vivre dans les conditions de chaos qui sont devenues celles de la cité ». En
effet, dira-t-il, « les routes sont éventrées pour cause d'aménagements non
achevés, des travaux sur le réseau d'assainissement des eaux usées domestiques
non finis mais laissés en l'état, pendant que des pans entiers de la cité sont
devenus des coupe-gorges pour manque d'éclairage public ».
Et d'expliquer encore que l'opération partait au départ d'un bon sentiment, à savoir restructurer la cité en réglant un problème de santé publique (l'amiante), en permettant aux habitants de se débarrasser des chalets qui en contiennent et construire des maisons neuves, moyennant une aide de l'Etat pour relooker complètement El Gammas. L'Opération devait commencer d'abord par les réseaux divers (eau, gaz, électricité, avaloirs?etc.) avant de s'étendre aux constructions proprement dites. Malheureusement les choses sont telles que ni l'un ni l'autre de ces aspects n'a été atteint et mené à bien. Et notre interlocuteur de souligner qu'en effet, « les deux entreprises Onid-Ri et l'EPTP des travaux publics qui ont été chargées respectivement des travaux d'assainissement et de la voirie et des routes ayant dépensé beaucoup d'argent sans être payées, ont finalement plié bagages et quitté les lieux laissant la cité méconnaissable et totalement défigurée ». A la direction de l'urbanisme une délégation des protestataires a été reçue par un chef de service qui lui a fait savoir que le directeur est en mission à Alger, les assurant qu'une entreprise spécialisée a été désignée pour reprendre les travaux et sera sur le terrain sitôt finalisées les dernières procédures administratives actuellement en cours à la wilaya. Chose qui n'a pas convaincu grand monde parmi les protestataires qui, face à cette situation déplorable, en appellent à « une intervention du Premier ministre Sellal pour les délivrer du cauchemar qu'ils vivent depuis plus d'une année maintenant ». Enfin, ils ont consenti à se disperser dans le calme non sans menacer de passer à des actions plus musclées (blocage de routes?etc.) si rien ne bouge à court terme, concluront-ils. |
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