Les pharmaciens
ont gelé leur mouvement de grève, annoncé pour le 11 mars prochain, à la suite
d'un accord conclu avant-hier avec les parties compétentes qui met fin au
principal souci à l'origine de la grogne, en l'occurrence les « contrôles
récurrents » des agents de la direction du commerce dans les officines. La
réunion qui s'est tenue tard dans l'après-midi d'avant-hier sous les soins de
M. Abdelmadjid Boumenkar, chef du cabinet de la wilaya par intérim, et en
présence des parties directement concernées, le Snapo, la direction du commerce
et la direction de la santé, « a permis de dissiper les ambiguïtés et les
malentendus en matière réglementaire » concernant les compétences dévolues à la
partie chargée du contrôle des officines pharmaceutiques, nous apprendra le
président du bureau de Constantine du Syndicat national algérien des
pharmaciens d'officine (Snapo), M. Issam Boulakhras.
Ce dernier
indique dans ce sillage que la grève a été gelée en raison d'une conviction,
désormais partagée par toutes les parties, fixant les prérogatives des
intervenants dans les opérations de contrôle à l'intérieur des pharmacies comme
le stipule la réglementation en vigueur. « Grâce au dialogue et à la
concertation, on a pu convaincre nos vis-à-vis que le contrôle des pharmacies
est un rôle exclusivement imparti à l'inspecteur pharmacien de la direction de
la santé. Nous avons pour cela présenté à l'appui de nos revendications tous
les textes réglementaires régissant cette activité et tout le monde a été
sensible à nos arguments », souligne avec satisfaction notre interlocuteur non
sans préciser que le Snapo, avant d'opter pour le débrayage, avait longtemps
plaidé pour une rencontre avec les parties concernées pour trouver une
solution. Notre interlocuteur rappelle que « cette préoccupation (ndlr, le
contrôle dans les pharmacies) figure parmi les points qui seront discutés par
la direction nationale du Snapo lors de sa prochaine rencontre avec le
ministère de la Santé ainsi que la question des gardes de nuit, et c'est pour
cela que nous appelons les pharmaciens à rester à l'écoute des développements
dans ces dossiers. La vigilance est donc de mise ». Pour mémoire, face à la
persistance du conflit qui l'oppose à la direction du commerce, aggravé ces
derniers temps par « un acharnement sans précédent des inspections récurrentes
et obstinées opérées dans les officines par les agents du commerce (DCP) de la
wilaya de Constantine », le bureau du Syndicat national algérien des pharmaciens
d'officine (Snapo) avait annoncé une grève générale d'une journée, le 11 mars
2015, reconductible par quinzaine ainsi que l'organisation, le même jour, d'un
rassemblement des pharmaciens en blouses blanches devant le cabinet du wali,
s'il n'est pas mis fin « aux dépassements » en question.