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Avant d'entamer le
circuit des visites de chantiers, hier après-midi, le wali s'est rendu au port.
Mobile de cette halte : trouver un compromis entre l'EPO et la DTP concernant les travaux de rempiètement des quais. Entre les impératifs du chantier et les facteurs économiques et logistiques liés au trafic de marchandises, il y avait bien un «juste milieu». Il suffisait de dialoguer? «Nous avons pu trouver, sur place, un arrangement conciliant les préoccupations de l'entreprise gestionnaire du port et celles de la direction des travaux publics, maître d'ouvrage des projets d'extension du terminal à containers et de confortement des quais de Sénégal et de Conakry. D'une part, les entreprises de réalisation ne pouvaient pas s'accommoder avec des mesures restrictives imposées par l'entreprise portuaire. Et de l'autre, l'EPO ne pouvait supporter pleinement les désagréments du chantier, en termes de capacité d'accostage des navires de transport de marchandises. Grâce à la concertation de l'ensemble des intervenants, un compromis a été dégagé et des dispositions adéquates seront mises en œuvre », a résumé le wali, en guise de synthèse à son programme de sorties d'hier. Dans ses déclarations à la presse, à partir du chantier du jardin citadin méditerranéen, point final du circuit, le chef de l'exécutif local a surtout mis l'accent sur le caractère « urgent et très important » que revêtait le point « litigieux » qui se posait au port et pour lequel il y est allé, à la rescousse des parties prenantes. Mission rondement accomplie, M. Zâalane s'est enquis ensuite de l'avancement des travaux de la cascade artificielle, projetée à hauteur du ravin situé en contrebas de la cité Bel-Air, sur la voie express, à mi-chemin entre le port d'Oran et le rond-point de Cité Djamel. Là, le DUC lui fera part d'un besoin financier de pas moins de 5 milliards de centimes pour parachever l'aménagement du site. Le wali n'a ni accepté ni rejeté la demande, préférant temporiser pour y voir plus clair. Il faut dire que la qualité de certains lots, à l'instar du pavage, ne plaidait guère au profit de ceux qui sollicitaient « plus » pour peaufiner le décor planté. Et le wali, montrant du pied les multiples malfaçons du pavé -très médiocre du reste- mis en place, a sèchement interrompu un intervenant qui était vraiment mal placé pour promouvoir l'idée d'une projection lumineuse sur le monticule rocheux du site. Mais, de manière générale, les travaux entrepris sont satisfaisants, qu'il s'agisse de la partie « hydromécanique » exécutée par SEOR via sponsoring, partie « aménagement » confiée à un entrepreneur privé par le canal de la DUC. Se trouvant au cœur d'un ensemble de promotions immobilières, ce site « sauvage » nécessitait d'autant une opération de relooke qu'il se trouve sur une voie stratégique et à grand trafic de la ville. Son idée originale consiste en la réalisation d'une chute d'eau artificielle pour offrir un spectacle tout à fait impressionnant, où un flux important se précipite dans le vide avec des projections d'eau et d'embruns à plusieurs mètres. L'idée élémentaire de l'étude mise au point par un BET barcelonais, partenaire de la SEOR, consiste à faire monter l'eau retenue par le petit lac du ravin par une pompe suffisamment puissante pour ensuite la projeter, 6 mètres vers le bas, sur une bande de 27 mètres de large via un dispositif de tuyauterie qui procure au flot un effet de chute naturelle. Un bassin de 140 m2 de superficie et d'un mètre de profondeur sera réalisé en guise de réceptacle des eaux de la mare, avec à la clé un filtre pour préserver les quelques poissons qui y vivent. Pas de souci pour l'énergie puisqu'il existe sur ce site un poste de HT de 220 kilovolts. Sur le même axe routier, à hauteur du siège de la daïra d'Oran, le wali a ensuite supervisé le double chantier d'aménagement d'une aire de stationnement et de réalisation d'une passerelle, pour un coût global de 120 millions de DA, selon la DTP. La mise en service de « l'ensemble et non pas par parties » (le projet prévoit également la réalisation d'un giratoire, de voies d'insertion, de toilettes publiques, entre autres), comme l'a exigé le wali, doit se faire simultanément avec l'inauguration de la grande mosquée Ibn Badis, le 16 avril. Le maître d'ouvrage en a pris acte. Point suivant de la visite : le jardin citadin méditerranéen, dont la 1ère tranche, s'étendant entre le tribunal administratif et le Méridien, sera livrée en début de saison estivale, selon le directeur de l'Environnement. Reste la 2ème tranche, dotée d'un montant de 6,7 milliards de centimes, le chef de daïra d'Oran a fait savoir que l'ouverture des plis se fera jeudi prochain. L'occasion a été saisie une fois encore par le wali pour mettre en avant l'intérêt de cet espace verdâtre qui s'étale le long de la frange maritime, à l'est d'Oran, au prolongement vers la localité d'El Menzeh (ex Canastel). La première étape de réalisation de ce parc aux multiples facettes consistera à mettre en place un rideau de verdure doublé de palissades et d'une ceinture d'arbres. La seconde consistera en le reboisement d'au moins le tiers du terrain, l'aménagement d'une aire gazonnée, d'un pont en bois, d'une dizaine de passerelles permettant de passer d'une aire de détente à l'autre, de kiosques en bois et de cafétérias qui seront construites à l'aide de structures préfabriquées en bois. Le tout sera entouré de nombreux espaces de jeux pour enfants. Le chef de l'exécutif de la wilaya, qui a évoqué l'importance de ce jardin qui vient d'être réapproprié par les citoyens d'Oran, une ville qui accuse un déficit en matière d'espaces verts, de loisirs et de détente, avait instruit la direction de l'Environnement, à l'occasion d'une première visite, de réaliser un parking, comme solution au problème de stationnement de véhicules qui va se poser. |
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