|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
D'origine urbaine, industrielle, agricole ou marine, la pollution est présente à Oran et menace autant le tissu urbain, les zones humides et le ciel. Les spécialistes de la question estiment que certains industriels ne s'inquiètent pas trop des atteintes à l'environnement du fait notamment du non-traitement des différents déchets que génèrent les activités industrielles et urbaines. Depuis le début de l'année en cours, 43 mises en demeure ont été adressées aux unités industrielles polluantes par la commission de wilaya de contrôle des installations industrielles classées relevant de la direction de l'environnement. Durant la même période, 2 usines ont été fermées. Parmi les graves infractions constatées par les contrôleurs de la direction concernée, il y a les rejets de déchets industriels hautement toxiques dans des endroits non spécifiques, le déversement des eaux industrielles dans la nature et l'inexistence des autorisations d'exploitation. Les produits hautement toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de batteries?) sont déversés sans aucun traitement dans la nature. Ces unités sont implantées principalement dans les zones industrielles d'Es-Sénia et de Hassi Ameur. Devenues des sources de pollution de l'environnement, et en particulier celle de Hassi Ameur, considérée à juste titre comme la zone la plus polluée et polluante à Oran, les zones industrielles vont bénéficier de plusieurs actions. La zone de Hassi Ameur se taillera la part du lion avec une enveloppe consistante qui sera consacrée à la réfection du réseau d'assainissement, au bitumage des artères et à l'installation de l'éclairage public. Dans le but d'améliorer les conditions de travail des opérateurs économiques, une enveloppe financière d'environ 510 millions de DA a été débloquée pour des opérations d'aménagement et de réhabilitation ciblant quelques zones d'activités réparties sur les communes de la wilaya d'Oran et notamment Oued Tlélat, Hassi Benokba, Sidi Chahmi, Boufatis, Benfréha et Boutlélis. En fait, la loi environnementale est, sur un autre point de vue, très explicite obligeant les unités de production de mettre en place un chargé de l'environnement, ce dernier ayant pour mission de veiller à la protection de l'environnement. De plus, les unités de production sont soumises au versement de la taxe environnementale. Or, le montant du recouvrement est malheureusement très faible ! Des efforts et des moyens énormes ont été mis en place par l'Etat dans le cadre du développement durable et la préservation de l'environnement, depuis l'année 2000, notamment en ce qui concerne la réglementation en vigueur et la fiscalité (pollueurs payeurs). Au moment où le rôle de la société civile est presque nul sur l'orientation des pratiques environnementales des entreprises, ces dernières donnent beaucoup plus d'importance à la réglementation par rapport aux autres motivations. Plusieurs entreprises, notamment les grandes, ont adhéré à la politique de l'Etat et se sont équipées en moyens pour limiter la pollution, non pas par souci de préservation de l'environnement, mais pour éviter les sanctions et les pénalités. D'autres et qui ne sont pas des moindres se sont contentées de payer les taxes au lieu de faire de vrais investissements dans le domaine de la protection de l'environnement et continuent toujours de polluer. Les industries utilisent souvent les processus de production les moins coûteux, à savoir le non-recyclage des eaux et le rejet des effluents et gazeux directement dans le milieu naturel. |
|