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Des troubles ont
caractérisé la matinée du jeudi, l'essentiel de l'ambiance de la municipalité
de Mers El Kébir, constituant la porte d'accès à la daïra d'Aïn El Turck.
En effet, dès 8 heures, des manifestants en colère, dont plusieurs brandissaient des banderoles dénonçant leur marginalisation, ont barré la RN 2 à l'aide de poubelles, de blocs de pierres et d'une diversité d'autres objets hétéroclites, bloquant ainsi cet important axe routier dans les deux sens. Des familles, dont certaines étaient même accompagnées de leur progéniture, se sont carrément installées au beau milieu de la chaussée dans le but évident d'entraver la circulation routière et de susciter ainsi l'attention des autorités locales sur leur marginalisation dans les distributions de quotas de logements dans cette région côtière. Il s'agit en fait de 60 familles, ayant élu domicile, plus de trois décennies auparavant, dans des habitations précaires, constituant un hameau, s'étendant sur le lit d'une rivière desséchée, communément appelée « Oued Bastien », surplombant la station-service située à la sortie de Mers El Kébir, qui sont sorties de l'anonymat à la faveur de cette brusque levée de boucliers. En fait, c'est au niveau de cette zone que la manifestation a subitement éclaté et a failli basculer vers l'irréparable n'était-ce la prompte intervention des forces de l'ordre public. Des renforts de police ont été aussitôt appelés à la rescousse pour parer à toute fâcheuse éventualité. Il importe de noter que le dialogue a primé dans cette situation. Le chef de daïra et le chef de sûreté de daïra n'ont pas hésité à aller au-devant des manifestants, qui ont réclamé la présence du wali, pour négocier une solution à même d'apaiser les esprits surchauffés. Ce n'est qu'aux environs de 12 heures que les pourparlers, qui ont été judicieusement engagés par les autorités locales, ont abouti et ce, avec la réquisition de deux autobus pour transporter les familles vers la wilaya d'Oran où leurs représentants ont été reçus par le wali. Selon des déclarations des représentants de ces familles, le chef de l'exécutif se serait engagé à prendre leurs doléances en considération dans le programme spécial de relogement. Notons également qu'en raison de ces troubles, la circulation routière a été très perturbée sur cet axe routier. Les usagers, notamment ceux venant dans le sens Oran - Mers El Kébir, qui se sont retrouvés subitement bloqués à mi-chemin des lieux de la manifestation, ont durement enduré le calvaire pendant toute la matinée du jeudi. Un embouteillage monstre s'est formé sur la petite route tapissée de nids-de-poule et autres crevasses, une déviation improvisée à l'entrée de ladite municipalité, pour rallier le tronçon routier de la corniche supérieure. Dans le souci d'éviter les mêmes désagréments aux usagers d'Aïn El Turck, les forces de police ont dressé un barrage à hauteur du rond-point « Les Dauphins », porte d'accès du chef-lieu de la daïra, et ce, afin de dévier la circulation routière vers la route de la corniche supérieure. |
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