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Mettant en exergue le «rôle actif» de l'Algérie, «qui continue de faire
de la lutte contre le terrorisme l'un des axes majeurs de sa politique
extérieure», le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines,
M. Aek Messahel, a réitéré, hier, «la volonté des autorités algériennes pour
partager leur expérience avec ses partenaires qui font face à ce phénomène
transnational du terrorisme».
En effet, intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, Aek Messahel, tout en rappelant les différents rendez-vous que l'Algérie doit accueillir, consacrés à la problématique du terrorisme, a souligné «la nécessité de la coordination des efforts, dans une région marquée par de grandes turbulences liées à la situation en Lybie et au Sahel» a-t-il indiqué, ajoutant que «si l'Algérie se trouve actuellement dans un isolement positif, cela nous oblige aussi à rester très vigilants, parce que le danger n'est pas loin de nos frontières, aussi bien à l'est qu'à l'ouest ou le sud » a-t-il souligné. «L'un des objectifs majeurs de la diplomatie algérienne est justement d'arriver à une meilleure cohésion internationale dans la définition du terrorisme en tant que phénomène global et les moyens d'y faire face avec une riposte globale» a encore expliqué l'invité de la radio, précisant qu'une réunion, co-présidée avec le Canada, aura lieu prochainement à Alger pour évaluer la menace terroriste au Sahel» a-t-il indiqué. Abordant un autre axe de la lutte antiterroriste, «un segment où l'Algérie est très sollicitée» a-t-il expliqué, «est celui de la dé-radicalisation pour essayer de nous prémunir de ce phénomène qui menace la paix dans le monde entier, a-t-il indiqué. Au sujet de la crise libyenne, «il faut dire que la situation s'est imposée à nous avec l'intervention de l'OTAN en 2011» a tenu à rappeler le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, ajoutant que l'Algérie «agit dans la discrétion la plus totale ; nous avons reçu à Alger plus de 200 acteurs de la scène libyenne, entre ailes opposées, et certaines rencontres ont abouti à des accords signés entre les parties en conflit» a-t-il expliqué, ajoutant que «la solution à la situation de chaos que connaît la Libye voisine ne peut être que politique, et qui passe nécessairement par un dialogue inclusif inter-libyen». Soulignant la «positon constante de l'Algérie», Aek Messahel a plaidé pour une «solution politique consensuelle, qui préserve l'unité et l'intégrité du territoire et la cohésion du peuple libyen». L'Algérie, « a toujours mis en garde contre une intervention militaire, non seulement en Lybie, mais aussi sur l'ensemble de la sous-région ; aujourd'hui, avec d'autres partenaires, nous faisons en sorte que ce pays voisin, et avec qui on partage plus de 900 km de frontières, puisse sortir de cette crise» a-t-il indiqué. Dans ce même sillage, l'invité de la Chaîne III a rappelé «la dette historique à l'égard de ce peuple qui avait soutenu la révolution algérienne, nonobstant la crise complexe en Lybie, qui se pose aussi à nous en terme de sécurité nationale» a-t-il affirmé. «Sous la direction du chef de l'Etat, qui suit ce dossier libyen au quotidien, nous sommes à la recherche d'une solution politique à cette crise, parce qu'il n'y a pas d'autres alternatives» a estimé Aek Messahel, ajoutant qu'une sortie de crise «ne pourrait pas venir d'une intervention armée, sachant qu'on sait quand est-ce qu'elle commence mais jamais quand elle finit». Annonçant une réunion prochaine à Alger, qualifiée de «très importante», de tous les leaders politiques libyens sous l'égide des Nations-Unies, le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines a expliqué que le premier objectif «est celui d'arriver le plus tôt possible à la constitution d'un gouvernement d'union nationale, démarrant du principe que la lutte contre la violence politique dépend aussi de la viabilité des institutions ; nous avons bon espoir d'arriver à un consensus pour la réalisation de cet objectif» a-t-il indiqué. Démentant toute divergence avec l'Egypte concernant le dossier libyen, Aek Messahel a expliqué qu'il se rendra le 8 mars prochain au Caire «pour réactiver le mécanisme de coordination avec tous les pays voisins, avec pour objectif commun, celui d'arriver à une solution politique négociée dans ce pays» a-t-il expliqué. «La nécessité d'un agenda politique commun pour tous les pays directement ou indirectement concernés par la crise libyenne, la préservation de l'intégrité territoriale et le maintien de la cohésion du peuple doivent être notre objectif premier, pour aider à une transition réussie dans ce pays» a indiqué Aek Messahel, rejetant, au passage, l'idée que certaines parties extérieures seraient contre la médiation de l'Algérie dans le dossier libyen. «L'Algérie a pour souci de faciliter le dialogue inter-libyen à la demande des Libyens eux-mêmes» a encore expliqué l'invité de la Chaîne III, ajoutant qu'une «aide humanitaire substantielle sera octroyée à ce pays». Au sujet du Mali, Aek Messahel a expliqué que l'Algérie «agit de la même manière qu'avec la crise libyenne, même si sur le plan géostratégique, les deux problèmes ne sont pas comparables», a-t-il conclu. |
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