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Oranie :
AÏN-TEMOUCHENT: Une caserne de Gendarmerie Nationale baptisée au nom du chahid Abid Djelloul
par Mohamed Bensafi ![]() Le chef du 2ème
Commandement régional (Ouest) de la Gendarmerie nationale, le général Tahar
Othmani, a procédé, ce mardi, à la baptisation de la caserne du 10ème
groupement d'intervention de la Gendarmerie nationale du nom du chahid Abid
Djelloul. La cérémonie, à laquelle ont assisté les autorités civiles et
militaires, des moudjahidine, la famille du chahid et des représentants de la
presse locale, a permis à l'assistance de vivre des moments forts de
témoignages de ceux qui ont combattu l'armée coloniale dans cette région
d'AïnTemouchent. L'occasion aussi, en ce mémorable 58ème anniversaire de la mort
du chahid, pour honorer ses quatre enfants. Des dignes héritiers de ce vaillant
combattant de la liberté qui figure parmi ceux qui se sont sacrifiés pour que
l'Algérie recouvre son indépendance. Enfin, et en quelques mots, Abid Djelloul
(nom de guerre Si Nasser) est né un 13 décembre 1924 à Aïn Temouchent. Il a
habité la rue Renan qui porte aujourd'hui son nom (Abid Djelloul). Le chahid
Abid Djelloul eut quatre enfants : Abdelkader, aujourd'hui professeur en
cardiologie, Noreddine, Aïssa et Zoubir ; ce dernier ne verra jamais son père,
tué quelques mois après sa naissance. Abid Djelloul était l'aîné d'une famille
composée d'une sœur et d'un frère, issue de révolutionnaires. Son père, Cheikh,
fut un militant nationaliste très actif. Sa tante maternelle Kechar Aïcha n'est
autre que l'épouse du chahid Zahaf Abdelkader, et mère de 04 martyrs tombés au
champ d'honneur (Abbès, Benaouda, Djelloul et Mohamed), pour ne citer que
ceux-là. Au début des années quarante, Djelloul obtient son BEPC et finit par
remplacer son père Cheikh, alors investi dans le commerce en fruits et légumes,
décédé plus tard en 1945. Convaincu de la libération du pays, Abid Djelloul
activera dans la zone 3, où il a participé dans plusieurs opérations
commandées. Bon bilingue (arabe et français), il fut aussi chargé d'organiser
les premiers maquis dans la région temouchentoise aux côtés de Bouha Habib (un
des membres du groupe des 17, ou le groupe de Sidi Kacem, qui déclenchera la
révolution, le 1er Novembre 54, dans le temouchentois), Ouriachi Mohamed,
Bendjerid Larbi et Boudiab Djelloul. Son rôle de commissaire politique l'amena
un peu partout, à Terga, Hammam-Bouhadjar, Berkeche, Chentouf, Sidi Safi et
dans les douars les plus enclavés. Arrêté le 11 août 1956 près de Berkèche,
Abid Djelloul tomba en martyr quelques jours plus tard, non loin.
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