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L’assemblée générale ordinaire de la Ligue de football professionnel (LFP), prévue aujourd’hui, se tiendra sur fond de pression et d’incertitudes dans la mesure où le président de cette instance relevant de la FAF, Mahfoud Kerbadj, est «démissionnaire». «Je présenterai ma démission le jour de l’assemblée générale», avait-il déclaré, précisant qu’il était «fatigué» et voulait «se consacrer à sa famille». Kerbadj avait également déploré la «pression des clubs».
Or, selon le porte-parole de l’ASO Chlef, Abdelkrim Medouar qui est également l’animateur du Forum des présidents de club (FPC), les clubs des Ligues 1 et 2 pourraient «rejeter» la démission de Kerbadj, le jour de l’AG. Selon des informations recueillies auprès de la LFP, la démission de Kerbadj serait due aux «immixtions de la FAF dans la gestion du championnat». Kerbadj aurait confié à des membres de la LFP qu’il ne pouvait plus supporter la double-pression de la FAF et des clubs. D’autres informations, font état des «ambitions» de Kerbadj qui se retirerait de la LFP pour revenir en force et briguer le poste de président de la FAF, surtout si Raouraoua confirme ses intentions pour la présidence de la CAF. Dans le cas où Kerbadj démissionne, c’est le vice-président de la LFP, Fawzi Guellil, qui assurera l’intérim pendant deux mois avant de convoquer une AG élective, selon la réglementation en vigueur. Il faut préciser que le mandat de Kerbadj, élu en juillet 2013, se terminera en juillet 2016. Il avait déclaré, la saison dernière, qu’il irait au bout de son mandat, refusant de démissionner. Du fait de ce remue-ménage, les présidents de clubs risquent de se retrouver, aujourd’hui, en train de débattre de la démission de Kerbadj, reléguant ainsi au second plan les problèmes réels auxquels est confronté le football algérien. Les présidents de clubs devaient aussi se réunir avant l’AG pour présenter une plateforme de revendications d’autant plus qu’ils se disent opposés à la nouvelle loi initiée par le ministère des Sports. Il est prévu que l’Etat continue d’accompagner les clubs jusqu’en 2018 avant de se désengager pour que ces clubs deviennent autonomes dans le cadre de la mise en place du professionnalisme. Les présidents de clubs refusent cette option, considérant que l’Etat doit continuer à les soutenir et à les subventionner après 2018. Il faut rappeler que les présidents de clubs sont entrés en conflit avec le ministère de tutelle, lequel avait exigé que les clubs s’acquittent des charges sociales des joueurs et optent, de ce fait pour une gestion transparente. La LFP, dont l’unique prérogative est de gérer le championnat, s’est distinguée durant la saison qui vient de s’écouler par son refus de reporter les matches des équipes engagées dans les Coupes d’Afrique des clubs. L’ES Sétif et le CS Constantine s’étaient scindés en deux équipes et avaient disputé simultanément des matches de Coupe d’Afrique et du championnat national. Une première dans les annales du football algérien ! |
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