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Le tribunal administratif de Sidi-Mabrouk a reporté au 9 mars prochain
l'examen de la requête en référé introduite par la direction de l'hôpital
psychiatrique de Djebel Ouahch demandant l'annulation de la grève de trois
jours renouvelables qui a été déclenchée lundi dernier par le bureau syndical
du SNPAP de l'établissement. «Je ne comprends pas la décision du tribunal alors
qu'il s'agit d'une action en référé et que la grève s'achève demain», nous a
déclaré hier le directeur de l'hôpital, M. Mechnoui. En dépit du constat fait
le premier jour par les correspondants locaux de la presse qui ont confirmé que
le nombre des travailleurs qui participaient à la grève s'élevait à environ
250, le directeur de l'établissement s'est montré catégorique en s'en tenant au
nombre de la cinquantaine qu'il nous avait annoncé lundi.
Cette déclaration a soulevé la colère des représentants syndicaux du Snapap qui encadrent la grève. «En plus de son caractère méprisant, la déclaration du directeur est à la limite provocante», ont-ils commenté. Toutefois, évitant de s'engager dans la polémique des chiffres avec le responsable de l'hôpital, ils ont expliqué qu'ils ne pouvaient pas se permettre de paralyser complètement l'établissement de psychiatrie et laisser les malades sans soins et, surtout, sans surveillance. «L'essentiel est que nous ayons assuré le service minimum prévu par la loi», estime M. Kassama, membre du syndicat. Ce dernier se mit alors à expliquer que le fait de mobiliser 250 travailleurs constitue un grand exploit. «Et il faut que le directeur sache que la grande masse des travailleurs nous a demandé de sortir protester dans la rue en bloquant la circulation. Mais nous les en avons dissuadés», ajoute le délégué syndical. Ce dernier révèle également que l'inspection du travail a convoqué, hier, les membres du syndicat pour une réunion prévue à 14h au siège de l'inspection avec des parties qui n'ont pas été identifiées. A la même heure, la section syndicale du Snapap de l'hôpital psychiatrique a diffusé un communiqué, dont nous détenons une copie, pour faire le point sur le mouvement de grève et à travers lequel elle s'est dite «étonnée que les autorités de tutelle, la direction de la santé et la wilaya, n'aient pas bougé le petit doigt pour s'enquérir de la situation dans laquelle vit leur établissement et prendre contact avec ses travailleurs pour connaître leurs problèmes». En tout cas, les délégués syndicaux ont affirmé que les travailleurs ont exprimé leur détermination à mener la revendication jusqu'à satisfaction de leurs demandes, surtout en ce qui concerne l'amélioration des conditions de travail dans cet établissement spécifique dont la qualité des pensionnaires requiert une attention soutenue. Et, disent nos interlocuteurs, dont quelques uns se sont présentés hier à notre bureau, ils ne peuvent en aucun se dérober à leur mission. Foncièrement dépités, les concernés font remarquer que les autorités ont le tort de considérer leur structure médicale, non pas comme un hôpital psychiatrique dispensant des soins précis et méthodiques à ses pensionnaires, mais tout simplement comme un «asile de fous» qu'il serait malséant de fréquenter. |
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